Marsatac a mis les festivaliers en orbite

Publié par Clémentine Carreno le 29/09/2014

Pour cette nouvelle édition, la seizième, le célèbre festival marseillais Marsatac a pris ses quartiers durant trois jours à la Friche Belle de Mai.

Jeudi 25 septembre : l’échauffement

En ce premier jour de festival, la programmation contenait six groupes originaux et aux influences différentes. Deux concerts ont particulièrement retenu notre attention, ce soir là.

Sur le toit terrasse, le coucher de soleil sur Marseille est à tomber. L’ambiance se réchauffe doucement. Les deux artistes de Date With Elvis s’approchent. Le batteur frappe ses trois coups de baguette et c’est parti ! Le son n’est pas très fort et pourtant leur rock est bel et bien puissant. Le chanteur/guitariste entame des morceaux en anglais très blues-rock. Le soleil laisse place à la lune au fil des chansons. Malgré le peu de public, les applaudissements sont sincères.

A 22 heures le rendez-vous est pris au Cabaret avec Kid Karaté. Un son disco-punk qui déchire et qui rebooste pour poursuivre la soirée jusqu’au bout de la nuit. Les Irlandais ont visiblement un peu abusé de leur boisson favorite, la bière, « we are really really drunk » affirme le chanteur chignon doré vissé sur le crâne. Cette petite confidence est suivie "we took TGV". Saouls mais talentueux, c’est le principal !

Vendredi 26 septembre : rock and rap sous les étoiles

Un peu de repos et on recommence. Le logo géant de Marsatac reprend du service pour cette seconde soirée. Là aussi, des artistes se sont démarqués et d’autres ont été assez décevants.

Skip The Use ouvre le bal des concerts à la Cartonnerie. Il fait extrêmement chaud dans la très grande salle et cela ne va pas s’arranger au fil du concert. Les Lillois sont en forme, comme à leur habitude et nous livrent un show toujours aussi déjanté. Une ambiance de folie qui nous propulse au septième ciel. Mat Bastard et ses compatriotes nous font transpirer comme jamais. On ressort trempés de sueurs mais des étoiles plein les yeux et les oreilles.

Les escaliers sont dévalés à toute vitesse pour se rendre au Cabaret en attendant les Casseurs Flowters. Quantic a déjà commencé, beaucoup de monde se trouve à l’intérieur. Il est difficile d’accéder à la scène, on préfère rester dehors à l’air libre où l’on peut voir l’artiste et percevoir ses tonalités tropicales. Malheureusement, pas le temps de s’éterniser, la programmation est tellement riche qu’il faut retourner à la Cartonnerie.

Là-bas nous attendent Orlesan et Gringe akka les Casseurs Flowters. Quelques minutes de show et la déception se lit déjà sur de nombreux visages. Le public est assez jeune, beaucoup d’adolescents qui eux semblent trouver le spectacle « cool ». Orelsan a un peu de mal à articuler, on arrive à peine à déchiffrer ses paroles. Des CDs géants sont lancés dans le public lors de La Mort du Disque. On attend le titre phare de l’été Regarde Comme Il Fait Beau, avant de partir retrouver Quantic… Dommage, on a raté la chute spectaculaire d’Orelsan !

Petit détour par la scène RedBull où DJ Djel fait bouger les festivaliers. L’ambiance est bonne mais la plupart des gens sont devant les têtes d’affiche. Un petit coup d’œil sur le cadran de la montre et c’est l’heure de Gramatik. Petit retour à la Cartonnerie dans un climat toujours aussi bouillant. Une ambiance sonore déstructurée qui mêle des genres peu compatibles en temps normal. Le résultat est convaincant, les mains sont levées vers le ciel !

La rappeuse Coely débarque sur la scène du Cabaret. Les cuisses commencent à brûler après autant d’aller/retour mais ce n’est pas fini ! Le groove dans les gênes, Coely est un petit bout de femme dont la présence sur scène est remarquable. La première partie est très axée hip-hop, elle enchaine sur une pop douce et légère.

Samedi 27 septembre : la tête dans les nuages

Ce dernier jour a pour fil conducteur la musique électronique. Les amateurs de DJ sets endiablés se sont donnés rendez-vous à la Friche de la Belle de Mai pour un voyage musical vers l’au-delà.

Kid Francescoli est très attendu. Le Cabaret est quasiment comble pour acclamer l’enfant du pays. Accompagné de Julia Minkin, ils entament ensemble les morceaux de leur album. Leur pop acidulée hypnotise le public qui voudrait que le show ne s’arrête jamais. Un rappel est ordonné mais ils ne reviendront pas. Un moment agréable qui promet pour la suite.

Pas une seconde à perdre, Trentemøller est prêt sur l’immense scène de la Cartonnerie. Il entame un set electro-rock qui embarque les festivaliers dans son univers sidéral. Tout est parfait pour ce moment en apesanteur duquel il est difficile de redescendre.

Mais Marsatac nous réserve bien des surprises. Fakear se place derrière ses platines et se lance dans un spectacle monumental. Mon coup de cœur du festival est là ! Un garçon transcendant qui possède une prestance digne des plus grands DJ. Sa musique est unique, nomade et s’empare du Cabaret en un rien de temps. Une véritable ovation lui est rendue pour le remercier de ce moment de partage qu’il a su offrir avec naturel.

Ainsi s’achève la seizième édition de Marsatac. Un événement positif malgré des entrées assez chères et une organisation douteuse le premier soir. Le festival a su montrer qu’il pouvait être à la hauteur et que Marseille sait mettre la musique à l’honneur.

Clémentine Carreno
Photos : Léandre Isbirian

                

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