Certains cinémas préfèrent accueillir moins de 50 spectateurs pour ne pas appliquer le pass sanitaire

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 21/07/2021

Certains exploitants de cinéma préfèrent renoncer au pass sanitaire en raison des difficultés de sa mise en place pour eux et le public, mais au risque aussi d'exposer davantage leurs spectateurs.

Face à la flambée des cas de covid poussés par le variant delta, le gouvernement a généralisé l'application du pass sanitaire pour les activités culturelles et de loisirs de plus de 50 personnes dès ce mercredi.

La mise en place de ce pass sanitaire est justifié par la forte contamination des personnes dans les lieux clos, et son utilisation permet de garantir un espace sans covid, avec uniquement des personnes vaccinées ou testées négatives.

Elle implique aussi, pour les personnes pas encore vaccinées, de réaliser des tests en amont. Faire toutes ces démarches juste pour aller voir un film est forcément décourageant pour cette partie de la population.

Cette mise en place du pass sanitaire est aussi redoutée pour certains exploitants peu enclins aux nouvelles technologies. Le contrôle des QR codes ne prend pourtant que quelques secondes. Mais c'est en tout cas l'argument justifié par le cinéma de Marignane pour éviter l'application du pass sanitaire: "Nous ne nous sentons pas légitimes et n'avons pas les moyens humains et matériels de vérifier vos QR codes et vos identités" explique l'exploitant dans un communiqué. 

Une démarche d'ouverture à tous et de simplification

Pour certains cinémas de taille plus réduite, la limitation à moins de 50 personnes est avant tout une mesure de simplication qui ne change pas grand chose au quotidien. Avec l'été et les départs en vacances, il leur est déjà difficile de remplir 50 personnes dans une salle de cinéma, alors autant se passer du pass sanitaire.

"Ca nous permet aussi que tout le monde puisse venir au cinéma" souligne Carole NICCO, l'élue en charge de la culture à Châteauneuf-les-Martigues. Le cinéma municipal est aussi un lieu de rencontre et de culture pour la population locale, et la ville ne souhaitait pas lui fermer ses portes à une partie de la population.

Une logique économique confrontée aux enjeux sanitaires

C'est une réalité, la mise en place du pass sanitaire décourage de nombreux spectateurs pas encore vaccinés et ne souhaitant pas multiplier les tests PCR ou antigéniques. Plusieurs organisateurs d'événements soulignent des remontées importantes d'annulations depuis la généralisation du pass sanitaire. 

Et à l'inverse, cette mise en place du pass sanitaire encourage aussi d'autres, soulagés de ne plus avoir à porter le masque et de se retrouver dans un espace sécurisé au plan sanitaire.

Les exploitants de salles sont donc face à un dilemme cornélien:
- Appliquer le pass sanitaire, c'est accueillir moins de spectateurs, mais les assurer d'une protection optimale contre le virus.
- Ne pas l'appliquer, c'est se limiter en nombre de spectateurs tout en ayant la garantie de mieux remplir cette petite jauge mais sans proposer de protection optimale aux spectateurs, surtout s'ils retirent leurs masques durant la projection.

A Saint Cyr sur Mer, la ville a fait le seconde choix et préféré revoir ses ambitions à la baisse: la séance de cinéma en plein air qui pouvait accueillir des centaines de personnes ce mercredi soir avec le lancement du film Kaamelott est transférée avec moins de cinquante personnes en intérieur dans le cinéma de la ville.

 

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