L'association Latinissimo qui gère le Dock des Suds et organise la Fiesta des Suds doit encaisser deux mauvaises nouvelles ce trimestre: Euroméditerranée, l'organisme propriétaire des murs de l'emblématique Dock des Suds demande à récupérer le lieu que l'association gère depuis 22 ans. Selon le site Gomet’, l’établissement public d’aménagement souhaiterait installer à la place de la salle de concert une école du numérique "La Plateforme". Depuis une dizaine d'année, ce quartier est en pleine mutation et le Dock des Suds reste un des rares bâtiments à avoir conservé, jusqu'à présent, sa vocation initiale.
Aujourd'hui, Euroméditerranée a dénoncé le bail en cours, ce qui rend l'association dans une situation précaire sous la menace d'une expulsion. L'association accuse un important retard dans le paiement des loyers, notamment du fait de l'arrêt des concerts depuis un an. L'établissement public s'était engagé à trouver un nouveau lieu pour le Dock des Suds, mais les négociations sont au point mort depuis mars 2020.
La Fiesta des Suds elle aussi menacée
Depuis quelques années, la Fiesta des Suds n'était plus organisée autour du Dock des Suds mais au J4. Cette fois-ci, c'est le soutien de leur partenaire institutionnel principal qui remet en péril l'équilibre du festival, qui doit revenir normalement à l'automne 2021. L'édition 2020 ayant été annulée à cause de la pandémie.
Le Département 13 leur a informé en janvier 2021 de la baisse de 73% de leur subvention, passant de 460 000 à 125 000€. "Si le modèle économique de la Fiesta des Suds est sain avec un tiers de ressources propres, un tiers de partenariats privés et un tiers de financement public, la quasi-suppression de ce dernier laisse peu de recours à Latinissimo quant au maintien de la 30ème édition du festival." explique le festival dans un communiqué. Des contacts ont été pris avec la nouvelle municipalité "dont l’ambition culturelle rejoint les valeurs immuables de la Fiesta des Suds, d’ouverture sur le monde, de culture pour tous et de lien social essentiel. Il apparaît évident que la municipalité a son mot à dire pour le maintien de cet événement phare du rayonnement de la cité phocéenne." souligne Latinissimo.