Robert Plant restera à jamais le chanteur de Led Zeppelin. Un chanteur rock, puissant et populaire. Pourtant Plant n'emprunte plus les escaliers vers le Paradis aujourd'hui, c'est une autre voie qu'il a choisie : celle du blues teinté de rythmes africains. Le géant était en concert hier aux Nuits d'Istres et a prouvé que si son visage était marqué par le temps, sa musique elle n'avait pas pris une ride. Intemporel.
Il y a des noms qui font partie de l’histoire. Le sien restera à jamais associé à l’histoire du rock mondial, cette même histoire qui s’est forgée des années 60 à 80. L’ex Led Zep a beau emprunter un autre chemin aujourd’hui, il demeure le chanteur, leader et auteur de nombreuses grandes chansons du groupe Led Zeppelin dans l’imaginaire collectif. La preuve ? Le public réuni hier pour voir le héros sur la scène du Pavillon Grignan. Si le héros a su imposer son style, c’est effectivement lors des quelques reprises de Led Zep que le public s’est enflammé.
Rocker mythique donc, mais surtout bluesman actuel. Il y avait hier du Snooks Eaglin dans le tempo, peut être grâce aux musiciens du Sensational Space Shifters qui entourent aujourd’hui le chanteur. Car si Plant reste une figure du rock, il a su se renouveler en solo faisant rencontrer le rock qu’on ressent toujours dans l’énergie scénique, le blues et les rythmes africains. Plant occupe toujours autant l’espace avec la même ferveur, la même maîtrise que par le passé. On se sent tantôt transportés au cœur d’une plaine celte, puis au centre de la Nouvelle Orléans lors de l’explosion blues, et enfin en Afrique grâce au virtuose gambien Juldeh Camara impressionnant sur son violon à une corde.
Intemporel. Moderne. Surprenant.