Le sacré printemps de Gallotta au Grand Théâtre de Provence

Publié par Pauline . le 29/04/2015

Depuis la création initiale de Nijinski (1913), la puissance du « Sacre du printemps » de Igor Stravinsky a inspiré de nombreuses interprétations de chorégraphes de renom : Maurice Béjart, Pina Bausch, Martha Graham, Angelin Preljocaj, entre autres, ont su en proposer des visions fortes. Les 24 et 25 avril, le Grand Théâtre de Provence nous proposait l'interprétation de Jean-Claude Gallotta.

Lors de la création de cette pièce à Chaillot en 2011, Jean-Claude Gallotta se démarque et décide de mêler l’œuvre historique du « Sacre » à sa propre histoire. Plus personnel, ce « Sacre » devient en effet presque intime puisqu’il est vu par le prisme des souvenirs d’écolier du chorégraphe et de son propre rapport au génial compositeur russe. Dès lors il n’y a plus de mythe possible et la dimension intemporelle et sacrée est forcément absente, pour preuve : Stravinsky devient simplement Igor … un parti pris attachant mais déroutant.

La construction classique de l’œuvre du « sacre » qui repose habituellement sur un long crescendo menant au sacrifice d’un être élu est ici totalement abandonnée. Plus de mouvement ascendant vers l’extase mais à la place, une savante déconstruction.
Le décor minimaliste se résume également à des chaises d’écolier couchées sur le sol et le fond de scène sert, lui , de support à un diaporama commenté par une voix off présentant le parti pris et la démarche du chorégraphe.
Cette intention si elle est certes louable car elle nous livre les clés de compréhension de l’œuvre peut apparaitre parfois malheureusement comme un peu scolaire : elle sonne parfois comme explication de texte. Une justification que j’aurais aimé trouver davantage dans la danse ou à défaut dans le programme car elle brise parfois la fluidité des tableaux et la beauté des mouvements.
Car rassurez-vous, de beauté, la danse de Gallotta n’en manque assurément pas et l’on retrouve bien ici toute l’énergie et les belles prises d’espaces qui sont la marque de fabrique du chorégraphe.

Les mouvements sont composés pour la plupart sur des solos mais aussi sur des ensembles construits sur de multiples duos qui entrent en résonance, mais ce sont les constructions de groupes proprement dite que cette œuvre trouve, à mon sens, sa plus belle intensité.
Là où l’on attendait une fresque mythique et grandiloquente, on découvre donc, presque à l'opposé, une œuvre presque intime et très personnelle : le mythe devient donc tout à coup très humain et c’est inattendu et déconcertant !

Photos Didier Philispart

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