Le Ballet National de Marseille fait son festival au Silo

Publié par Redac . le 15/07/2014

Dans un contexte de mouvement social des intermittents du spectacle particulièrement impactant, le Festival de Marseille 2014 n’a pas pu tenir toutes ses promesses néanmoins il a pu proposer quelques pépites comme le programme du BNM en ce 8 juillet.

Le ballet proposait en effet ce mardi un programme totalement inédit et éclectique en  2 parties pleines d’une belle énergie.La soirée s’ouvrait d’abord sur une création d’inspiration toute japonaise reposant sur le travail de deux artistes nippons d’exception Yasuyuki Endo et Leonardo Eto.

Le premier est un danseur et chorégraphe bien connu des amateurs du Ballet de Marseille, soliste,  ancien assistant chorégraphe de Frédéric Flamand, auteur de nombreuses chorégraphies comme Mayday Mayday Mayday qui font parties du répertoire du BNM.

Le second Leonardo Eto est un célèbre percussionniste maître de Taiko qui étonne par la modernité de sa gestuelle et de sa technique dans l’utilisation de cet instrument séculaire.

De l’alliance de ces deux artistes est né Tamago une pièce naturellement hybride,  à la croisée des chemins entre danse contemporaine et  performance musicale. Un voyage plein d’énergie chorégraphique et de puissance musicale.

La seconde partie de cette soirée laissait la place à une œuvre du chorégraphe américain Richard Siegal baptisée Metric Dozen.

Successions de flashs, et de noirs,  le chorégraphe propose ici une œuvre menée tambour battant. Sur une bande son puissante les tableaux s’enchainent sur un rythme entrainant et dans une construction originale et efficace.

Sous la direction de Richard Siegal, les 10 danseurs du ballet paraissent s’affranchir du temps et de l’espace.  Ils semblent parfois se téléporter,  ou encore emplissent la scène avec précision tout en semblant ne jamais s’y ancrer.  Le spectateur plonge avec enthousiasme dans cet univers hypnotique mené avec brio par un Ballet National de Marseille en très grande forme à l’image des interprètes  Diego Tortelli et Angel Martinez Hernandez  impeccables.

Energie, modernité, inventivité, rythme et précision,  …  Metric Dozen est une œuvre électro choc dont on sort forcément enthousiasmé mais qui malheureusement passe beaucoup trop vite !

Didier Philispart

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