Le Béjart Ballet Lausanne triomphe au Silo

Publié par Pauline . le 06/05/2013

Le BBL a enflammé le silo de Marseille trois jours durant ! Autour de l'incroyable "Syncope " de Roman Gil, un programme béjartien avec "Brel et Barbara" et le Boléro de Ravel.

La salle marseillaise est comble, tous les publics s'y pressent. Certains sont des amateurs férus de l'œuvre de Béjart, d'autres plus jeunes viennent découvrir, des familles en sortie pédagogique font acte de transmission joyeuse, quelques fans de Roman Gil, Élisabeth Ros ou Julien Favreau ...
La soirée s'ouvre sur "Brel et Barbara".
Comme toujours lorsqu'on voit ce ballet l'émotion l'emporte sur tout, le mouvement qu'il soit intimiste ou technique s'impose comme naturel et évident.
L'équilibre subtil entre la chorégraphie et les chansons populaires et nobles est pure poésie, tout autre forme d'hommage à Brel et Barbara n'en n'aurait pas été un.
Pour la première fois en presque dix ans ce n'est pas Roman Gil que je vois incarner Brel. Tout d'abord déroutée de ne pas le trouver face à Elisabeth Ros, je suis totalement captivée par l'interprétation de Gabriel Arenas Ruiz.
Une chorégraphie mythique pour toutes les générations dans la salle, et la magie opère encore et toujours ... Le public cache ses larmes d'émotion toujours aux mêmes moments, l'ovation et les applaudissements n'en finissent pas et c'est un juste paiement aux artistes impeccables du BBL.

La deuxième partie de la soirée s'ouvre sur "Syncope" de Roman Gil.
Un ballet moins connu du grand public, mais rapidement devenu un des grands favoris des fans du BBL à travers le monde et des amoureux de la danse.
"Syncope" est une œuvre moderne mais pas "à la mode", poétique mais pas naïve, déroutante mais sans provocation gratuite. "Syncope "sera sans doute encore au répertoire de la compagnie dans vingt ans et comme pour les œuvres de Béjart, le grand ballet de Gil sera devenu immortel.
"Syncope" explore le paysage d'un cerveau lorsque l'on tombe -justement- en syncope. Les interprètes mettent en relief toutes les subtilités de la danse de Gil, plusieurs niveaux de lecture sont permis dans cette œuvre : l'humour, la fatalité, l'idéal ... Je vous renvoie au reportage photos pour mieux apprécier les créations scénographiques et les costumes raffinés et innovants.
Un très beau ballet également salué par des applaudissements nourris.

And finally, the last but not the least ; attendu bien sûr qu'il n'y ait pas une virgule de ce programme chorégraphique exceptionnel qui puisse être désigné d'un tel qualificatif : Le Boléro de Ravel.
Le BBL est alors une armée invincible, inspirée par la danse implacable et infinie d'Elisabeth Ros ou de Julien Favreau (selon la distribution).
Le public respire au rythme des mouvements, retient parfois son souffle pour finalement exulter tout comme les danseurs.
Il semble que du centre de cette fameuse table rouge on puisse diriger le monde toujours plus loin autour de soi. (nb: cela ne fonctionne en réalité que si votre nom est Jorge Donn, Elisabeth Ros, Julien Favreau ou autre patronyme étoilé).
La salle est debout, hurle des bravos, oblige la régie à ré-ouvrir le rideau ...
On appelle ça un triomphe ... sans doute un week-end ordinaire pour les artistes du BBL ...

Agnès Rosa-Sentinella

Photos Didier Philispart

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