Une dizaine d'acteurs culturels marseillais ont écrit au gouvernement ce mardi 17 juin pour lui demander ne pas agréer l'accord du 22 mars relatif au statut des intermittents. Ce collectif est composé de festivals ( Mimi, Jazz Cinq Continents, FID et Festival de Marseille) ainsi que de structures culturelles ( Friche Belle de Mai, Montévideo, Bernardines, Minoterie, Marseille Objectif Danse et GNEM ). Menacés d'annulations, ces acteurs prennent parti pour soutenir les intermittents.
Ils rappellent les enjeux économiques et leurs engagements en faveur de l'emploi. Par exemple, durant le mois de juin, ce sont cinq festivals, de nombreux événements culturels et plus de 900 artistes professionnels qu'ils font travailler.
Soulignant la dynamique créée avec Marseille Provence 2013, ils interpellent le gouvernement sur le risque qu'elle soit "anéantie six mois seulement après la fin de l’année capitale".
Sur la même tonalité, Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille réclame que "le Gouvernement ouvre de réelles négociations avec les intermittents du spectacle".
"La perspective de l'annulation de nombreux festivals sur notre territoire met en péril des milliers d'emplois et prend en otage les festivaliers. Cette situation est dramatique pour la culture, le tourisme et l'économie marseillais ! " précise t'il.
Il y a quelques jours déjà, Michel Vauzelle, Président de la Région PACA affirmait son soutien aux intermittents et avait lui aussi adressé un courrier à François Rebsamen, Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue Social.
A ce jour, aucun festival n'a encore été annulé en région PACA, mais la menace plane sur de nombreux événements. Des actions coups de poing ont déjà été menées par les intermittents avec l'affichage de fausses mentions 'annulé' sur des affiches de festival destinées à créer la confusion auprès du public.
JBF / Illustration archive - Reportage Festival de Marseille 2013 / D.Philispart