Quelques mots sur votre spectacle Demaison s’évade ?
Demaison s’évade c’est une galerie de personnages dans laquelle je m’évade. Je fais voyager les spectateurs, enfin j’espère, d’Aix-en-Provence en passant par le Québec, parce que ma femme est québécoise, ou par le Maroc… Par plein d’univers que tout le monde connait. Les personnages sont un peu à l’image du premier spectacle La Maison s’envole. J’ai joué ce spectacle durant près de deux ans, au Théâtre du Gymnase de Marseille en octobre dernier et cette date du 27 novembre au Pasino d’Aix ce sera une des dernières, si ce n’est la dernière date.
On vous voit souvent à la télévision, au cinéma et sur scène mais quelle est votre préférence ?
Et bien c’est la scène ! Il n’y a rien à faire, j’ai un rapport presque charnel avec la scène. J’ai besoin d’elle, c’est là où je me sens bien. Lorsque je ne joue pas je deviens fou, mal dans ma peau enfin il y a un manque quoi ! Mais je suis ravi aussi d’avoir enchainé tous ces films, dont le dernier en date, Comme des Frères, que l’on a tourné dans la région entre Carry, Sausset et Aix-en-Provence.
Vous connaissez bien la région du coup ?
Marseille je connais bien, Aix encore mieux puisque j’ai une maison à Eguilles. Et puis aussi grâce à mon travail, je découvre de nouveaux coins sympathiques ici.
D’ailleurs vous avez un endroit pour vous évader ?
Je trouve que je m’évade pas mal dans cette région, sur la mer. Je m’évade dans le Sud quand j’entends les cigales et le bruit des glaçons dans le verre de rosé. On est bien ici, vous savez ma mère est Corse donc j’ai besoin du bruit des cigales, de l’odeur des pins, de la mer. Je crois que dans mes gênes je suis un méditerranéen.
Par rapport à votre job d’humoriste sur scène, est-ce qu’il est dur de se renouveler ? Comment travaillez-vous ?
On travaille en groupe, on est une bande de quatre composée de Samuel Le Bihan, Eric Théobald et Mickaël Quiroga. On s’entend bien. On a écrit ensemble ce deuxième spectacle, je ne vous le cache pas, en grande partie au bord de la piscine à Aix. Et donc insolation, rosé, voilà le résultat ! S’évade s’est écrit en six mois, avec des personnages qui ont eu le temps d’incuber, de mûrir au fil des rencontres et des années. Comme le petit castor très populaire, Bitou, qui plait beaucoup aux enfants mais pas que. J’écris déjà de nouveaux sketchs, toujours avec la même bande et toujours avec autant de rosé aussi… C’est un projet pour 2015 !
Est-ce qu’on a l’impression de s’améliorer ?
On a sans doute cette impression au fil du temps, c’est vrai qu’il y a plus de rapports avec le public, plus d’écoute. C’est quelque chose qui se fait avec plus d’évidence, qui est plus immédiat, plus fort. Et puis chaque fois je recherche la représentation parfaite, c’est une espèce de surenchère, d’investissement sur scène. Dans ma dépense d’énergie, j’ai à chaque fois envie de donner un moment unique.
Et le prochain film ?
Ce sera les Vacances du Petit Nicolas qui sort le 9 juillet. C’est la suite du Petit Nicolas, je reprends du service. Je reprends la moustache saillante et séduisante du Bouillon. Ce n’est pas mon rôle de séducteur le plus marquant mais bon… C’est un personnage que les gens aiment et quand on a aimé les livres de Sempé on aime aussi le Bouillon.
Propos recueillis par Clémentine Carreno