Défi relevé haut la main puisque ce ne sont pas moins de 6 propositions chorégraphiques qui étaient offertes avec talent au public du 23 au 25 mai dans le studio de création du Ballet d'Europe à Allauch. Il y avait d'abord 1L de Pierre Henrion, lumiére puissante et crue, maquillage brut, une œuvre tout en expressivité flirtant avec le butô.
Vint ensuite Etje (soif en albanais) un duo masculin d'un esthétisme remarqué, mettant en valeur les corps et les prouesses athlétiques des danseurs Florjad Komino et Tatsuki Takada dans des images fortes.
Avec Nel Blue au contraire, Antonino Céresia proposait à Marie Shimada et Erick Odriozola un duo tout en douceur et nostalgie : une œuvre pleine de tendresse et de passion sur fond de lumière violette.
Sara Lupoli, nous proposait ensuite la chorégraphie « Entre Deux », une œuvre chorégraphique pour 6 interprètes introduite par de mélancoliques et oniriques scènes vidéos. Où se situe l'action ? Est-ce la mer ? Est-ce notre esprit ? Nos émotions suivent les danseurs en avant et repartent en arrière comme prisonnières des vagues du présent et du passé... un vrai instant de poésie
Mathilde Van de Wiel, ancienne danseuse du ballet mettait en scène Marion Baudinaud et Erick Odriozola dans Through the looking glass où la légèreté, l'énergie des pas et des gestes contrastait avec la douceur des lumières et des intentions.
Pour finir Ttocc de Jean philippe Bayles, nous présentait de superbes tableaux : ensembles très inspirés et parfaitement exécutés, les 6 danseurs masculins ne formant alors qu'un même groupe mettant en valeur les prouesses athlétiques et techniques mais aussi les qualités d'interprétation de Marie Shimada impeccable.
Une soirée et des œuvres très réussies qui mériteraient d'être présentées encore au public.
Par Didier Philispart