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Un ancien couvent devient un jardin d'oeuvres d'art contemporain au coeur de Marseille

L'exposition Emancipation investit l'ancien couvent Levat et son magnifique jardin à la Belle de Mai. Une balade inattendue et artistique dans un lieu caché pendant 150 ans.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 11/06/2018
Un ancien couvent devient un jardin d??uvres d?art contemporain au c?ur de Marseille

Il y a quelques mois, les sœurs du couvent partaient en Vendée après plus de 150 années de vies recluses dans ce domaine d'1,7ha. Racheté par la ville en 2017, le lieu devient un Centre d’Art avec des résidences d’artistes, un parcours d’art contemporain et des actions avec les habitants du quartier.

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L’exposition Emancipation, à découvrir pendant quatre mois

Emancipation est donc la première grande exposition présentée dans l’ancien couvent et son jardin du 13 juin au 13 octobre.

Dans le bâtiment, c’est avant tout une double œuvre monumentale de 400m² dans l’ancienne chapelle en deux parties.

A l’extérieur, ce sont 17 000 m2 d’espaces qui sont investis par une vingtaine d’artistes internationaux : Bois, marbre, plexiglas, corde, cellophane, résine, Dibond… Le jardin, ses murs, ses anciens secrets, sa végétation deviennent des acteurs pour l’expression des artistes. On oublie rapidement que nous sommes au coeur de la ville.

 

Bail de trois ans, et après ? Que va devenir le couvent ?

Un terrain d’1,7ha avec autant de verdure en centre ville de Marseille, c’est inespéré. "Dès que nous l’avons su, la ville a préempté" explique Anne-Laure Caradec, l’adjointe à l’Urbanisme. Plutôt que de le laisser à l’abandon, dès 2017, elle a signé un bail de trois ans avec l’association Juxtapoz.

La ville a conclu un partenariat: Elle lui prête gratuitement le lieu, en échange, l’association l’entretient et organise des ouvertures pour les publics, et en particulier les habitants du quartier.

L’association se finance en partie avec les résidences d’artistes qui lui permettent de percevoir des loyers.

Au-delà des enjeux artistiques, ce sont les habitants du quartier qui sont impliqués dans le projet, notamment avec les jardins partagés et des potagers qui sont mis en place.

Aujourd’hui, le terrain est protégé au PLUI et notamment la moitié est du terrain qui est un "bois classé".

"Laissons les habitants s’approprier le lieu, laissons l’art faire ses preuves"
Marie-Hélène Feraud-Gregori, élue en charge de l'art contemporain, Ville de Marseille

L’objectif de ce lieu, selon-elle, sera aussi de « raccocher » au mieux avec les habitants du quartier. Si du côté de la Friche Belle de Mai des efforts ont été réalisés (jardin d’enfant par exemple), il y a peu d’échanges entre les habitants et les salariés du Pôle Média et du bâtiment des Archives Municipales/INA.

La ville, au travers de son agence d’aménagement l’AGAM, réfléchit actuellement à l’aménagement de l’ancienne Caserne du Muy. Ce vaste projet sur 7ha va profondément changer la physionomie du quartier. Un tel espace vert est donc un poumon essentiel dans ce projet. "C’est le premier acte fort du projet Quartiers Libres" explique Anne-Laure Caradec.

Une vie en autarcie

Créé en 1838, la congrégation des Sœurs Victimes du Sacré-Cœur de Jésus vivait ici en autarcie. Les contacts avec le monde extérieurs n’étaient autorisés qu’une fois par an. Si, par exemple, le public pouvait venir à la messe, il était séparé des nones par un imposant mur. Sur ce terrain de 1,7ha, les sœurs étaient en autosuffisance alimentaire : des poules, des vaches, des cultures… Tout ceci en plein cœur de Marseille!

Plus d'informations sur l'exposition Emancipation:

 

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