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Sliimy : l'interview

Le 30/05/2009 - Marseille - - 13 °
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Terminé
Publié par Damien Deparnay le 20/03/2009 - Modifié le 02/07/09 15:14
Sliimy : l'interview

Son titre Wake up a envahi les ondes depuis le début de l'année 2009. Sliimy sera en concert le 30 mai au Poste à Galène à Marseille. Voici l'interview d'un jeune artiste rempli de joie de vivre et de bonne humeur.

Ton album Paint your face respire la joie de vivre. Conçois-tu justement cet album comme un message d'espoir et de bonne humeur dans la période de crise actuelle ?
C'est effectivement un album qui respire la bonne humeur. C'est aussi un message d'espoir. Je me suis inspirée beaucoup de la pop anglaise. Cette musique m'a beaucoup influencé. J'ai donc voulu mêler à la fois la bonne humeur de la pop anglaise, ce côté un peu enjouée et aussi ce côté un peu cynique dans les textes, de manière à porter mes chansons de façon plus légère. Il faut profiter des choses, prendre les choses un peu plus légèrement, dédramatiser. Cet album est une invitation à profiter de toutes les choses de façon positive.

Ta musique est plutôt pop, avec quelques touches d'électro. En même temps, certaines de tes chansons comme My God sont un peu plus jazzy. Finalement, quelles sont réellement tes influences musicales ?
J'ai aussi été influencé par la musique soul, un peu plus jazzy. Mais je n'avais pas forcément envie de faire un choix parmi toutes mes influences. J'ai plutôt voulu créer un mélange entre tout ça, mais un mélange qui reste assez homogène, assez fluide.
Après ce sont les gens qui font leur propre avis, leur opinion sur ce que ma musique représente pour eux. C'est dur de juger, de dire ça c'est de la pop, ça c'est du jazz. Je n'ai pas envie de rester parquer dans un style musical particulier. Et peut-être que ma musique évoluera, si j'ai la chance de pouvoir faire d'autres albums.

On te sait amateur de reprises, entre Womanizer, Do you really want to hurt me ou Fever. Quel plaisir éprouves-tu lorsque tu reprends des tubes comme ceux-ci ?
C'est vraiment amusant de reprendre des titres. Il y a vraiment quelque chose de ludique dans les reprises. On reprend une chanson et on s'amuse avec. Et il y a quand même une forme de création parce que beaucoup d'éléments changent dans l'interprétation, parce qu'on ne fait jamais tous les mêmes choses. C'est donc aussi amusant de voir comment les choses peuvent prendre une autre forme.

Comment choisis-tu les chansons que tu vas reprendre ?
Ce sont des coups de cœur personnels. Par exemple, Boy George est un artiste que j'aime beaucoup. Pour Womanizer, c'était vraiment pour le fun. Britney est aussi quelqu'un que j'aime beaucoup parce que je trouve qu'elle a des mélodies assez fortes qui se reprennent facilement.

Tu chantes toutes tes chansons en anglais. Que représente cette langue pour toi ?
J'ai énormément écouté de musique anglaise quand j'étais plus petit. Je me suis impregné de la langue au bout du compte. J'ai absorbé les intonations. C'était un jeu. Et avec le temps je suis allé creusé dans cette culture. Ecrire en anglais est venu assez naturellement. Je n'ai pas envie de me forcer à écrire en français. J'avais vraiment envie de faire les choses comme je le sentais.
Certes, il m'arrive encore de chercher des mots. Je continue d'apprendre des choses sur la langue anglaise. Il m'arrive aussi de faire des fautes, je ne suis pas irréprochable. Mais je ne passe pas par le français pour écrire un texte, l'inspiration vient directement en anglais.

Comptes-tu un jour écrire en français, ou c'est quelque chose qui te semble impossible ?
Peut-être un jour oui. Je laisse vraiment le temps faire les choses. Ce n'était pas quelque chose qui s'est imposé à moi pour le premier album, parce que je ne le sentais pas, mais pourquoi pas sur les prochains albums, on verra.

Originaire de Saint-Etienne, tu es aujourd'hui connu dans toute la France. Comment s'est passé ce passage soudain à la célébrité ?
C'est drôle mais je ne m'en rends pas compte en fait. C'est sur il y a des gens qui viennent me voir dans la rue pour prendre des petites photos et je trouve ça super. Mais je ne me rends pas compte de cette célébrité. Donc je prends les choses légèrement, car j'ai encore beaucoup de choses à prouver. J'essaie surtout de garder la tête froide. Les choses n'ont pas beaucoup changé dans ma vie quotidienne finalement. J'ai juste changer de portable et c'est tout (Rires).

Tu es un artiste aujourd'hui connu notamment grâce à Internet. Que penses-tu de la loi Hadopi récemment adoptée par l'Assemblée Nationale ? Plus largement, que penses-tu du téléchargement illégal ?
Internet est un média qui a pris beaucoup d'ampleur. C'est sur qu'aujourd'hui c'est dangereux pour les artistes. Mais je ne suis pas sûr que la répression soit une bonne idée. Il faut étudier quelles sont les autres solutions. Personnellement, je n'en ai pas mais je reste persuadé qu'Internet est un bon moyen de découvrir pleins d'artistes. Il faut faire attention de ne pas tout détruire et tout bloquer par une loi. Il faut trouver des solutions pour permettre à l'artiste de pouvoir continuer à vivre de sa musique.

Que dirais tu à quelqu'un qui vient de télécharger ton album illégalement ?
C'est un choix personnel. Peut-être que cette personne a téléchargé mon album illégalement pour l'écouter et pour découvrir ma musique. Je sais que certains téléchargent beaucoup pour découvrir pleins de choses. Mais ça ne doit pas mettre en danger la vie des artistes.

Sur le plateau de Laurent Ruquier, Eri Naulleau a critiqué ta chanson Our Generation, dans laquelle tu délivres des revendications sur le ton de l'ironie. Mais si tu devais désormais délivrer de réelles revendications, quelles seraient-elles ?
Je pense que notre génération est très diversifiée. On est tous différent et on aime tous des choses différentes. Et c'est ça aussi qui est beau dans notre génération. Mais si j'avais une revendication, ce serait de nous laisser un peu d'espoir. Mais je n'ai pas la prétention de défendre un modèle particulier.

Aujourd'hui, en dehors d'être remarqué pour ta musique, on te reconnaît aussi pour ton look original. Sliimy, c'est un personnage de scène ou tu es Sliimy dans la vie quotidienne ?
C'est vraiment moi. J'ai toujours eu ce côté un peu excentrique, mais moi je m'en rends pas compte. Je n'ai pas envie de tricher avec ça. Je peux comprendre que certaines personnes pensent que c'est un plan marketing. Même si je ne peux pas forcer les gens à me croire, les gens qui me connaissent vraiment, ma famille, mes amis, savent que c'est moi et que je suis comme ça dans la vie de tous les jours.

Tu pars pour ta première tournée le 28 mai prochain ? Comment appréhendes-tu cette première tournée ?
Je suis pour l'instant assez serein. C'est sur qu'on a toujours la boule au ventre avant de rentrer sur scène, mais sincèrement j'ai vraiment envie de m'amuser. Il y a un échange qui se crée avec le public. C'est assez magique, donc j'ai hâte de commencer cette tournée et d'en profiter. La tournée va aussi me permettre de vraiment m'épanouir. Une tournée, c'était la chose la plus dingue qui pouvait m'arriver.

Ce sera aussi ton premier concert à Marseille. Comment envisages-tu ce concert ?
Je suis très content de venir à Marseille. Je suis déjà venu à Marseille mais pas en tant que musicien. Ça va être un peu la surprise le 30 mai prochain. Mais bon je suis sûr que vous êtes très gentils à Marseille (rires).

Quels sont tes projets pour l'avenir ? De nouvelles chansons ? De nouvelles collaborations ?
Je continue à écrire. Mais je ne planifie rien pour l'avenir. On verra avec le temps. J'espère quand même pouvoir faire un deuxième album et continuer à faire de la musique. J'ai vraiment hâte aussi de créer de nouvelles choses. Tout ça est très excitant finalement.

Par Damien Deparnay

Crédits photo : Luciana Val & Franco Musso


 

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