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Art Mengo l'interview

Art Mengo offrira à l'Espace Julien un concert inédit à l'occasion du festival avec le temps. A cet occasion, frequence-sud a eu le plaisir de rencontrer cet artiste discret avant sa rencontre avec le public marseillais.

Publié par Pauline . le 21/02/2011
Art Mengo l'interview

Qu'est ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Depuis que je suis tout petit je fais de la musique. J'aurais fais de la musique même si j'avais fait un autre métier. C'est une façon de décompresser. C'est naturel chez moi, je touche à tout.  Sachant que vers 8 ans et durant 3, 4 ans j'ai eu une surdité forte. Cela correspondait à la période où je jouais. Quand on m'a opéré et que tout est redevenu normal, j'étais plutôt bon en dictée musicale. Ca m'a aidé à chercher les sons et les comprendre un peu mieux. La musique a commencé avec mon beau-frère qui a écris « j'ai tant aimé ».

Vous avez commencé tard à écrire vos propres chansons, comment le déclic de l'écriture est il venu ?
Le déclic de l'écriture a 4-5 ans. Il vient d'une bonne idée de texte « Ma douleur préférée ».
Je me dévoile plus depuis que j'écris des textes. J'étais une sorte d'auteur frustré, je me suis accaparé les mots des autres via la musique, parce que c'est ce que je sais faire. Ces derniers temps je me suis décomplexé et je me suis mis à faire des textes grâce peut être à Marie Nimier écrivain ou Marc Estève.

Vous n'avez jamais quitté Toulouse ?
Je n'étais pas prêt à tout pour ce métier là
mais je suis prêt à tout pour jouer tous les jours.
Au début quand j'ai fait le parfum de sa vie, je me suis retrouvé embarqué dans des plans comme faire des plateaux télé, regarder tout le temps comment notre position dans le top...Je ne faisais jamais de musique. Pour moi ce n'était pas ça le métier. Quand au départ on m'a proposé d'habiter Paris, de faire de la promo... je n'ai pas joué le jeu. Je suis rentrée à Toulouse et j'ai monté mon studio, ma structure. Quand on m'impose un rythme de rendez-vous, j'étouffe vite, je suis mal dans ma peau. Je préfère habiter à la campagne, avoir un studio, des pianos et des livres et faire des concerts de temps en temps.

Pouvez-vous nous parler de votre dernier album Sujet Libre sorti en 2009 ?
Il y a des textes coécrits, notamment celui qui parle du franquisme et de mes parents « randonnée en famille ». Cela me touche personnellement donc j'ai voulu l'écrire. J'ai travaillé sur quelque chose de plus gaie sur Bagatelle. En générale c'est avec Marie Nimier et Marc Estève que je fais mes textes.

C'est un album plus personnel ?
Naturellement on arrive à un moment où on a envie de faire un point sur ce que l'on est.
Il y a des choses qui s'ouvrent en nous, on a peut-être envie de parler d'autre chose en vieillissant que de l'amour. Même si l'amour reste un terrain où se construit le domaine spirituel. Cette fois ci j'avais envie de m'ouvrir avec des thèmes plus historiques. C'est nouveau pour moi de parler de conflits de guerres, je ne savais pas comment aborder la chose. Et puis finalement avec Marc Estève on a trouvé l'angle. Ce sont des sujets toujours un peu délicats. On s'est débrouillé pour trouver un angle léger.

Vous proposez à l'Espace Julien de Marseille une formule inédite en trio pour célébrer vos 20 ans de carrière, pouvez-vous nous en dire plus ?
Sujet libre est sorti en 2009, on a commencé par faire une tournée en duo qui c'est particulièrement bien passé à tel point que l'on fait une extension en trio puis un live. Sur ce live que je propose à l'Espace Julien, c'est de revisiter les 20 ans en allant voir les chansons d'albums, les chansons que j'ai pu faire pour d'autre de Greco à Birkin, les incontournables comme Parler d'amour...
Je serais donc sur scène avec un batteur violoncelliste Pierre François Dufour et à l'accordéon et au piano Lionel Suarez et moi qui joue de la guitare et du piano.

Vous allez donc participer au festival avec le temps qui est un festival de chanson française, que pensez-vous de la chanson française ?
Je suis un défenseur de la chanson française
, des mots et de la poésie. Je trouve que les nanas se bougent mieux que les mecs, Camille, Daphné... je suis plus déçu par les mecs.
Côté textes, j'aime bien quand tout n'est pas dévoilé, je n'aime pas tout comprendre en texte. Car si on comprend tout, tout de suite à la deuxième écoute il n'y a plus de magie, à la troisième on est lassé et à la quatrième on a oublié.


Quels sont les meilleurs moments que vous retenez sur  ces 20 ans ?
Je me suis arrêté en 1998 pendant 6 ans et quand j'ai repris en 2004 on fait une tournée qui nous a menés à l'Olympia. C'est une belle surprise de voir 6 ans après de voir que le disque était disque d'or et qu'on faisait l'Olympia. Pour moi qui ne suis pas beaucoup exposé c'est toujours bien de remplir ces salles là !


Des collaborations en vues ?
J'en ai fait avec Ute Lemper notamment, et là je vais en refaire. Je vais faire un album de chansons légères avec une comédienne. Elle est marseillaise et s'appelle Lara Guiraro.

Art Mengo, en concert dans le cadre du Festival avec le Temps, à Marseille le 16 mars à l'Espace Julien.
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Propos recueillis par Pauline Volton

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