« Peau », nom de scène ? Pouvez-vous nous en dire plus sur ce nom ?
Quand cette idée de nom m'a traversé la tête, j'ai tout de suite su que c'était le bon. D'abord, ce mot est plein de résonances contrastées... La peau est une enveloppe, une interface entre l'intérieur de soi et le monde extérieur, c'est elle qui dessine les traits de notre identité. Parfait pour une aventure en solo ! Elle peut évoquer la douceur, la caresse mais aussi la blessure, le vieillissement... J'aime cette ambivalence. J'essaye aussi d'explorer cette dualité en musique : des choses douces et parfois des choses plus tranchantes.
Comment vous est venu le titre « Première Mue » ?
Comme une suite logique... La mue est un moment de métamorphose. La peau se renouvelle. C'est aussi une fine et fragile enveloppe qui reste, comme une empreinte du corps. Faire un premier album comme on fait une mue... l'idée m'a plu.
Beaucoup retrouvent chez vous un peu de Bjork, Camille, Emilie Simon ou
même Noir Désir, quand pensez-vous ? Quelles sont vos influences ?
Ce sont des artistes que j'ai beaucoup écouté. Je pense qu'il y a effectivement des influences importantes de ces artistes dans ce que je fais.
C'est assez difficile de répondre à la question des influences... On se construit avec tant de choses différentes! Il y a la musique mais il y a aussi tout le reste, l'art, la vie, les rencontres... J'aime être surprise, écouter des choses inattendues et créatives, voilà ce qui me nourrit le plus.
Peau sur scène, ça donne quoi ? Votre rencontre avec le public ?
Peau sur scène, c'est un duo avec Dan (qui a enregistré l'album) à la guitare électrique et aux machines. Les morceaux sont un peu plus électro que sur l'album. Je ne suis pas très bien placée pour dire ce que ça donne... Il faut demander à ceux qui sont dans la salle! C'est assez intimiste avec des moments plus explosifs.
Peau, en concert le 11 novembre au Lounge de Marseille et le 12 novembre au Passagers du Zinc.
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Propos recueillis par Pauline V.
Photo : Laurence Fragnol