Le Choro ne serait pas ce qu'il est sans les cercles informels, responsables de la permanence du genre et de l'émergence de nouveaux protagonistes. Partant de ce postulat, le film visite la scène carioca pour montrer que le genre qui a consacré Pixinguinha reste vivant et frais.
C'est avec les musiciens assis en cercle, dans des bars, des places ou même dans l'arrière-cour que les pleurs arrivent. Le documentaire est construit à partir de témoignages et d'extraits de présentations, pratiquement sans recourir à des documents d'archives. Le passé, qui apporte un air nostalgique, est sauvé par des histoires racontées par les interviewés. Parmi les vétérans figurent Carlinhos Leite et César Faria, qui étaient membres du groupe légendaire "Época de Ouro", un groupe créé par Jacob do Bandolim dans les années 1960.
Des noms comme Joel Nascimento,Déo Rian, Bozó 7 Cordas et Odette Ernest Dias sont également présents. L'un des cercles sacrés des années 1970, qui avait lieu au bar Sovaco de Cobra, est rappelé par Luciana Rabello. C'est là qu'elle et son frère Raphael Rabello ont découvert cette chanson. Défendant que le Choro est une expression artistique collective, informelle et libre, le film de Milena Sá éclaire, de manière légère et engageante, ce son brésilien très spontané.