Le culte des héros est une simplification de l’histoire bien pratique mais qui transforme souvent les faits au profit d’un récit qui dénature les luttes des révoltés, des révolutionnaires ou des libérateurs. À qui pardonne-t-on une faiblesse ? À qui tient-on de grands discours ? Peut-on exposer les erreurs d’un mouvement de résistance sans le prendre de haut ? ... La première partie de ce chantier documentaire, le Laboratoire Poison 1, pose ces questions à partir de documents alertant sur les apories de la « collaboration stratégique ». Les Laboratoires Poison 2, 3 et 4 suivent les parcours d’anciens résistants face aux luttes pour l’indépendance de différents pays colonisés respectivement par la France (Poison 2), la Belgique (Poison 3) et le Portugal (Antipoison ou Poison 4).
Une unité de façade a posteriori masque souvent l’histoire des soupçons, des manipulations ou des trahisons. Les archives, les images qui restent n’ont-elles pas été parfois recomposées ? Peut-on éclairer l’histoire officielle d’une lumière nouvelle ? Dans une chorégraphie millimétrée, douze interprètes mènent l’expérience avec présence et nuance. Le théâtre, refusant la posture d’expertise, permet de critiquer ces images pour les articuler avec le présent.
Conception, écriture et mise en scène Adeline Rosenstein
Assistante à l’écriture, dramaturgie et mise en scène Marie Devroux
Durée 3h avec entracte
Infos/réservations : www.chateauvallon-liberte.fr