Pour l’espace du centre d’art, Io a imaginé un dédale composé de larges toiles de jute peintes, lestées depuis le plafond et percées de portes et fenêtres. Entre, des sculptures en plâtre, résine et métal, ponctuent le parcours, telles des messagères invitant à passer de l’autre côté. Ces figures aux membres désarticulés semblent suspendues dans une mutation incertaine. On reconnaît ça et là un torse naissant, le galbe d’une cuisse, le fragment d’un bras. Elles sont un devenir de corps, à l’image des motifs peints sur les toiles qui les encadrent et qui reproduisent le trait irrésolu de l’esquisse.
Des formes minimales, courbes, délicates, légères qui affleurent à la surface de la matière rugueuse, souvent de l’enduit et parfois du plâtre, recouvrant la toile. Que Io Burgard sculpte ou peigne, elle ne se départit pas de cette base râpeuse, un peu sale. La naissance ne se fait pas sans mal, même pour des fantômes. Ils errent à l’orée des bois, cachés derrière leur fenêtre. Le monde est à côté, ils sont ici. Solenn Morel
+ d'infos :lescapucins.org
Ouverture de l’exposition en présence de l’artiste Samedi 27 juin de 16h à 19h
Exposition du 28 juin au 30 août 2020
Ouvert du mercredi au dimanche de 16h à 19h
Pour la santé de tous et afin de respecter les règles de distanciation physique, les visites se dérouleront en régulant un flux maximum de 10 personnes.