Pour commencer l’envoutante Louise Lemón est venue présenter son nouvel album Purge. La soirée est fraiche au Jas’Rod en ce début décembre mais sa jolie silhouette dans sa robe noire, sa longue chevelure blonde et sa voix profonde nous réchauffent tranquillement. Parfois jazzy, un peu pop mais sombre et enivrant, les titres sont assez lents et il faut se laisser bercer doucement. Une belle découverte à réécouter tranquillement chez soi.
La salle commence à bien se remplir et c’est avec le groupe islandais Kontinuum que l’on continue la soirée. Un début en douceur mais petit à petit les morceaux se durcissent un peu et on se surprend à taper du pied et remuer les hanches. On peut les qualifier de rock progressif, leur musique est subtile et bien construite.
Mais c’est pour un autre groupe islandais que les gens se sont déplacés ce soir. Déjà venus il y a tout juste un an ici même, ce n’est pas une raison pour rater Sólstafir. D’ailleurs on recroise les mêmes fans qui ne ratent aucun de leur concert. Leur rock, metal, post rock fait mouche à chaque fois. Avec des morceaux remplis d’émotions, de rythme, de douceur. Que ce soit avec des anciens morceaux tels Köld, Fjara ou des plus récents comme l’excellent Otta ou encore Isafold tiré du dernier album Berdreyminn (2017 - Season of Mist). On passe par tous les états. Le chanteur Aðalbjörn Tryggvason sait jouer avec le public tandis que ses compères concentrés sur leurs instruments font le travail à merveille. Il se dégage un style et un charisme énorme qui fait de ce groupe, un groupe à part. On termine le concert comme si on avait voyagé dans les terres islandaises, le sourire aux lèvres. L’Islande a encore bien des secrets et des talents à nous dévoiler.
Par Philipe Albertini