Dans son roman, Sorj Chalandon, ancien reporter de guerre, revient par le biais d’une fiction sur la guerre civile qui a déchiré le Liban dans les années 80. En 1982, Georges, metteur en scène militant, s’envole pour le Liban en guerre, dans le but utopique de tenir une promesse faite à son ami mourant Samuel : monter la pièce Antigone de Anouilh en rassemblant sur scène des comédiens issus de chaque camp en conflit. Une manière de donner à des ennemis une chance de se parler. Ainsi Antigone sera palestinienne, Hémon, un Druze de Chouf, le roi de Thèbes, un Maronite de Gemmayzé, tous évoluant entre Chiites, Chaldéens et Arméniens.
Dans ce spectacle, nominé Coup de cœur de la Presse du Festival d’Avignon Off 2016, la compagnie nous interroge sur les valeurs de vivre-ensemble, dans la diversité et le multiculturalisme.