Malgré son indéniable influence sur les traditions musicales voisines, y compris sur la musique ottomane, le répertoire rythmique de la musique classique persane, héritage de grands musiciens-théoriciens tels qu’Avicenne, Fârâbi et Marâghi, a totalement disparu en Iran vers la fin du XVIIIe siècle. Les raisons essentielles de cette disparition se trouvent dans le contexte socio-politique et religieux, défavorable à l’art de la musique, sous certains rois safavides. L’absence de transcription musicale en Iran avant le XXe siècle rendait impossible la reconstruction de cette riche tradition ancienne, l'art de composition rythmique classique, qui était si répandu dans les territoires turcs, arabes et persans.