En résidence au Pavillon Noir, Walid Aouni débarque avec huit danseurs du Ballet de l’Opéra du Caire. L’homme-orchestre - il est autant chorégraphe que metteur en scène et scénographe - consacre cette création à Zaha Hadid, la grande architecte d’origine irakienne qui nous a quittés en 2016. S’il n’est pas le premier chorégraphe à sublimer la griffe de cet architecte - on se souvient notamment de Metapolis II de Frédéric Flamand - Walid Aouni devrait poser un regard particulièrement intime et complice sur la personne et son architecture.
Tous les deux sont également plasticiens et Zaha Hadid, surnommée « la reine de la courbe », a conçu de nombreux bâtiments en s’inspirant du corps humain. Créant entre l’Europe, l’Asie et le monde arabe, l’icône mondiale du XXIe siècle naissant ne pouvait que passionner Walid Aouni qui a conçu costumes et scénographies pour Maurice Béjart et consacré une série de dessins à l’oeuvre de Pina Bausch. Le bâtiment marquant de Zaha Hadid à Abu Dhabi est un pont. Larmes Hadid de Walid Aouni en sera un autre.
Photo Spartacus © Said Abdul