Le jeu maintient une grande intensité : on joue sur l’avant-scène, fortement, sans crier jamais, mais avec autorité, les yeux rivés sur le public. La musique sert de partenaire, de coryphée, crée un décor sonore. La batterie cavale, donne une pulsion tribale et primaire, porte le comédien. À travers la mythologie de ces héros grecs, l’engagement, l’écoute de leurs partenaires et de la salle, les acteurs se dévoilent, s’exposent.
En collaboration avec un poète-dramaturge, la fonction du chœur a été repensée. C’est un spectateur tantôt curieux et tantôt lyrique, qui bondit hors de son siège, puis se tapit dans l’ombre à plusieurs reprises, cousant un fil imperceptible entre la salle et la scène. Il nous inclut dans le tourbillon, nous pousse encore davantage à nous pencher sur cet abîme ouvert par l’énergie.
- Suivi d’un bord de plateau animé par Béatrice Charlet-Mesdjian, Maître de conférence et Carine Ferradou, Agrégée Docteure, spécialistes de littérature latine de la Renaissance (AMU, LIRROU/CAER).