Des quelques trois mille pages qui composent À la recherche du temps perdu, écrites entre 1906 et 1922, portées par un style incomparable, Jean Bellorini et Camille de La Guillonnière conservent les passages de l’enfance fragile de l’auteur auprès de sa mère, et la relation tendre et profonde avec sa grand-mère, jusqu’à la mort de celle-ci. Lorsqu’il décrit cet instant, Proust, traversé par un bouleversement douloureux de l’âme, procède à une analyse fine des mécanismes du deuil, de la distorsion temporelle entre le choc et sa conscientisation. Délicatesse et profondeur du jeu des comédiens dans ce spectacle de littérature et de lumière.