La création des Festes Vénitiennes allait imposer définitivement un nouveau genre : l’opéra ballet. Plus d’intrigue ramassée et de cadre rigide, de dieux, déesses ou personnages historiques mais de petits nobles ou gens du peuple. Pour les accompagner, André Campra, illuminé du soleil de sa Provence natale et des parfums et nouveautés de l’Italie, créé une musique sensuelle, hédoniste, enivrante et entrainante au-delà de sa perfection formelle.
Quel meilleur moyen de rendre hommage à celui qui est un des plus grands compositeurs français, que de jouer ses oeuvres ? C’est ce que fait Jean-Marc Aymes, en proposant, à la tête de son Concerto Soave, les meilleures pages de ses fêtes somptueusement galantes, l’intrigue amusante et décousue de l’oeuvre, sans cesse remaniée au cours de ses multiples reprises, n’étant aucunement une entrave à un tel redécoupage.