Mami-Wata, divinité du culte Vaudou que l’on retrouve aussi bien en Haïti qu’en Afrique et dans certaines régions d’Amérique, est une femme aquatique, séduisante et dangereuse, une magicienne envoûtante qui attire les hommes et se joue d’eux. Situant son geste scénique et sa langue à la croisée des grands mythes, celui des sirènes et celui de Médée, Astrid Bayiha donne corps à cet éternel féminin, interroge sa résonance intime dans la construction de nos identités.
Dans un espace blanc réduit à l’épure, asile psychiatrique ou asile politique, Mamiwata, Lui et Maidai alternent chant, parole, vidéo et danse pour dire avec puissance la mort, le désir, la mémoire... puisant au fond des âges pour s’ancrer dans le monde contemporain.