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La fondation Vasarely accueille l'exposition Now Here Else de Djeff

A l'occasion de Marseille Provence 2018 et de sa vaste thématique "Quel Amour !" la fondation Vasarely invite Djeff à nous interroger sur autrui et notre environnement à travers son exposition " Now Here Else" qui se tiendra du 2 juin au 8 septembre et l'on ne voudrait être nulle part ailleurs !

Publié par Sylvie B le 22/06/2018
La fondation Vasarely accueille Djeff pour son exposition

Du retrogaming oui mais pas que !

Pour la première partie de l’exposition nous sommes happés par une immense salle de jeux d’arcade à faire frémir de plaisir les plus nostalgiques. Nous nous précipitons sur les jeux de « Pong », du « Simon » ou encore « Hyper Olympic » proposés par Djeff mais nous nous apercevons vite qu’ils ne sont pas tout à fait comme dans nos souvenirs…

Diplômé en communication et lauréat de la bourse « Créateur Numérique » en 2000 Djeff nous invite dans la bien nommée « Genesis » à découvrir ses débuts consacrés au Game Art où il questionne déjà notre relation à la technologie à travers des détournements de jeux vidéo et de leur gameplay.  

Ainsi, le célèbre jeu vidéo « Pong » est tour à tour métamorphosé. D’abord en jeu coopératif où les « adversaires » deviennent des co-réalisateurs de film devant adapter leur jeu respectif avec celui de l’autre pour faire évoluer la narration de « Video Pong » puis nous nous retrouvons à 5 autour d’une table de réunion pentagonale pour décider de quel pays fera la guerre. Dans « Pentapong » la verticalité de l’écran est transposée pour offrir un mode multi-joueurs. Lorsqu’aucun joueur ne joue, l’intelligence artificielle prend le relais et l’équilibre est parfait mais lorsqu’un joueur entre dans la partie, l’équilibre est rompu.

La culture du jeu vidéo est une culture populaire qui parle à beaucoup de monde et tous les joueurs se souviennent avoir malmené des joysticks lors de leurs parties endiablées. Dans « Hyper Olympic » ce sont les joysticks qui se vengent. Fondateur du studio d’Entertainment digital « Dekalko » Djeff a imaginé ici un système de dalles permettant au joueur de bouger frénétiquement ses pieds de gauche à droite jusqu’à l’épuisement pour faire gagner la course du 100m à son avatar.  

Autant d’expériences qui offrent au visiteur de devenir acteur de l’exposition et s’interroger d’autant plus sur notre dépendance et notre maîtrise de la technologie.

Now Here Else : Une prise de conscience poétique

Marquant un tournant dans la carrière de l’artiste plasticien, la seconde partie de l’exposition s’oriente de manière plus formelle et conceptuelle vers la mobilité et les traces : celles de l’homme sur la machine et vice versa ou celles de la société sur l’environnement.

Comme c’est le cas dans « Resolution 37/7 » une performance filmée bouleversante qui symbolise la promesse brisée de respecter la Charte mondiale de la nature signée par 111 pays en 1982 ou dans « Breeze » composé de 500 ventilateurs de moding informatique et d’aucune intelligence artificielle qui transforme l’ombre du visiteur en lumière et rend visible l’invisible tandis que « Vitruve » ,une création inédite composée de couvertures de survie, montre un homme à bout de souffle, au bord de l’asphyxie.

Sans jugement ni dramaturgie moralisatrice mais avec beaucoup de poésie et une pointe d’humour, Djeff est un artiste complet qui nous pousse à prendre conscience du monde qui nous entoure, de notre impact sur celui-ci et des conséquences pour l’humanité.

 Betty Nicolas

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