Sur une scène dont le fond courbe, remonte vers la verticale comme un toboggan, le décor sobre est constitué d’un ingénieux dispositif de voiles jouant entre souffle d’air et projection d’images vidéo. Ce cadre plonge le public dans un univers à l’esthétique épurée dans lequel 14 danseurs se confrontent aux forces de la nature. Les interprètes évoluent dans des atmosphères mouvantes de feu, de terre, d’air et d’eau. Ainsi, l’Homme et son rapport à la nature est développé dans une pluralité de contextes et de relations.
Le spectacle se divise en 2 mouvements.
La première est plus conceptuelle et l’interprétation minimaliste. Sur une musique électro les danseurs tour à tour jouent ou affrontent des forces auxquelles ils doivent s’adapter.
La deuxième partie se différencie par une approche plus figurative et tribale. Un musicien accompagne en live la scène avec percussions, kora et chants. Les danseurs évoluent et figurent une structure tribale en harmonie avec la nature.
On préférera la première partie plus imaginative ou encore la seconde plus narrative mais l’on appréciera en tout cas la richesse de cette création autant dans les multiples tableaux et la gestuelle ethnique ou contemporaine des danseurs que dans les créations scénographiques et musicales.
Noémie Roudaut et Didier Philispart
