Les femmes, interprètes ou compositrices, n’ont fort heureusement pas toujours suivi à la lettre les consignes de bienséance qui leur étaient imposées. C’est ainsi qu’à partir du 19ème siècle, alors que l’instrument, nécessitant une position jugée non convenable, leur est encore souvent déconseillé, plusieurs d’entre elles écrivent de très belles oeuvres pour violoncelle et piano, telles les deux grandes sonates injustement si peu jouées, écrites par Ethel Smyth en 1887 et Dora Pejacevic en 1913. Dans ce programme elles encadreront les subtils “Papillons” de Kaija Saariaho, sept miniatures dédiées à l’éphémère, écrites en 2000.