La première impression ressentie à l'arrivée de Yaron Herman, celle de voir un geek à lunettes débarquer avec une démarche mal assurée, s'envole dès les premières notes.
Le jeune pianiste, à la déjà longue carrière (il y a 9 ans il remportait une Victoire du jazz dans la Catégorie Révélation), est certes peu expansif lorsqu'il s'adresse au public, mais son calme apparent lui confère un charisme certain et assurément, il sait s’exprimer en musique.
Sur scène l’engagement est indiscutable, fusionnant piano et clavier numérique pour des envolées tant jazz qu’électro, le trio nous offre un spectacle prenant, un concert de virtuoses.
En effet, la symbiose entre Yaron Herman et ses deux compères est parfaite : Bastien Burgerest à la basse et au chant avec des mélopées planantes, Ziv Ravitz à la batterie, tout en finesse et en technique.
C'est connu, "le jazz, ça s'écoute mais ça se regarde aussi" et en l'occurrence le public fut comblé comme en témoignèrent les applaudissement entrainant les trois rappels. Le dernier d'entre eux avait d'ailleurs un charme particulier. C’était un duo piano-percussion dans lequel Zix Ravitz jouait directement sur les cordes du piano de Yaron Herman - un beau moment de complicité, tant à écouter qu'à voir.
Des musiciens de haute volée, un jazz inspiré et complice, c’est en résumé ce qu'il faut retenir de la prestation du Trio dans le cadre charmant du Théâtre du Gymnase, une soirée enthousiasmante pour chacun des spectateurs présents !
Noémie Roudaut
Photos Didier Philispart