Brant Bjork c'est toute une histoire. Entre autre batteur des groupes Kyuss, Fu Manchu dans les années 90 il a poursuivi sa carrière solo au chant et à la guitare depuis début 2000. Nous avons là un pionnier du stoner desert rock, un mélange de rock psyché, de blues et de heavy metal.
Le concert commence tranquillement, les morceaux tournent et petit à petit on se laisse entrainer par les riffs de guitares accrocheurs, une basse légèrement groovy et une batterie qui tape avec force et délicatesse. Impossible de ne pas être envouté. Brant Bjork, grosse barbe, lunettes de soleil, tatouages, treillis, chemise militaire, semble sorti tout droit d'un film post viet-nam tel que "Né un 4 juillet". Il est calme et posé, communique avec le public. Un force tranquille.
Mais c'est bien la musique le coeur du sujet et le groupe maitrise parfaitement sa partition. Chaque morceaux monte en puissance et nous transporte. On s'imagine à écouter leurs titres en boucle en partant en voiture sur les longues routes américaines. Vient s'ajouter la prestation de Sean Wheeler, chanteur en featuring sur quelques titres. Il s'intègre parfaitement à ce joli set et nous livre une prestation scénique exceptionnelle. Chapeau ! Artiste à suivre.
Le genre de soirée que l'on aimerait qu'elles ne finissent jamais. A la fin du show, les musiciens restent discuter et faire des photos avec les fans. Un véritable échange s'installe, un partage de culture. On a hâte de les revoir dans nos contrées. Une bien belle soirée au Jas'Rod.
Philippe ALBERTINI
