En 2010, Mourad Merzouki invitait le quatuor à cordes Debussy à partager la scène avec ses danseurs hip hop. Jouant sur les contrastes et les similitudes entre danse, boxe et musique classique, Boxe Boxe a joué depuis, devant près de 130 000 spectateurs. A l'occasion des 20 ans de la Compagnie Käfig, Merzouki pose une réécriture de sa création, pensée pour l’énergie de dix jeunes danseurs cariocas. Un Boxe Boxe aux couleurs du Brésil, dans une version inédite et détonante.
Mourad Merzouki remet les gants pour proposer une réécriture chorégraphique de cette œuvre phare de son répertoire, créée et accueillie au Carré en 2010. Un projet qui s’inscrit dans une histoire de rencontres, de fidélité, d’enrichissement mutuel entre un chorégraphe et dix jeunes danseurs brésiliens, débutée en 2008, lorsque Mourad Merzouki révèle leur énergie et leur virtuosité sur scène avec Agwa, une création qui depuis a fait plusieurs fois le tour du monde : « Cette re-création s’inscrit dans une dynamique d’ouverture sur le monde, démontrant une nouvelle fois la force de la danse à dépasser les frontières. »
Revisiter une création est un exercice complexe et passionnant : prouver que la danse est un art bien vivant qui réclame de s’adapter au vocabulaire des interprètes et à leur propre énergie. Ici, relever ce défi chorégraphique réclamait d’allier la gestuelle des danseurs brésiliens à une pièce écrite pour d’autres corps et d’adapter leur danse à une nouvelle partition musicale, repensée avec la complicité du Quatuor Debussy. Pari réussi. Mourad Merzouki emmène l’énergie généreuse et inconditionnelle des dix danseurs brésiliens vers une autre exploration du mouvement et du métissage des genres signant la réussite d’un projet chorégraphique ambitieux et humaniste.
