Dans L’Amour et les forêts, Eric Reinhardt magnifie l’existence d’une lectrice prisonnière d’un enfer conjugal et fait de la jeune femme une reine de tragédie.
Lyrique, porté par un indéfectible désir de beauté, cette oeuvre est un voyage sensible au coeur du paysage accidenté d’une âme.
Pour adapter cette troublante autofiction, Laurent Bazin reste fidèle à la forme innovante du roman, tout en ruptures. Au récit du narrateur succèdent, grâce à une scénographie nourrie de vidéo et du travail sonore de Diego Losa, l’expérience émotionnelle
de l’héroïne et une enquête qui bouleverse à nouveau le fil de l’histoire. Cette mise en scène immersive nous fait basculer dans un véritable paysage sensoriel.
Pour conduire ce récit, qui de mieux qu’Isabelle Adjani, présence virtuelle ambigüe, tantôt narratrice, tantôt fantôme délicat de l’héroïne.