Elle est endiablée la mise en scène que donne Marie Provence du texte de Gilles Granouillet ! Un parcours sur les cheminements tortueux et insolites de l’amour maternel à travers l’itinéraire d’un enfant pas très gâté…
« Écoute mon Burt le toutim c’était bon pour ta mère, mais toi tu es né en plein Hollywood la ville des stars, tu t’appelles Burt, comme Lancaster, la bonne étoile s’est posée sur ta tête… tu seras vedette, une grande tellement grande que tu voudras pas passer au « Juste prix »… » À la fin du mois de septembre, dans une salle de classe, se déroule une réunion de parents d’élèves. Elle s’est invitée, la mère de Burt et pourtant son fils n’est plus dans l’établissement. Elle raconte l’itinéraire de cet enfant pas gâté ou difficile, c’est selon… mais existe-t-il vraiment, cet enfant ? En tout cas, son réel inventé existe bien ! Quand elle rêve pour lui d’Hollywood, elle le traîne sur les routes de France et de Navarre à la rencontre de la gloire, jusqu’à ce que... Elle racontera tout, de la salle de cinéma où elle l’a conçu aux dérives étoilées de cet obsédant amour maternel…
Dans Zoom, tout l’univers américain est convoqué : paillettes, music-hall, pop-corn qui vole et mascara qui coule. Clownesque et tragique, triviale et lunaire, la mère de Burt, ici interprétée par trois comédiennes différentes, Marion Duquenne, Lucile Oza et Marie Provence, nous embarque dans son délire jusqu’à un dénouement surprenant. Car, avec Zoom, l’auteur Gilles Granouillet livre une parole puissante, ébranlant les certitudes préétablies…
