La rue, la nuit, un hôpital où agonise la mère du héros, Wahab. Les pensées s’affolent, creusent jusqu’à l’enfance : la guerre, un attentat, une mère aimée-haïe, l’angoisse de la perdre, la douleur de la retrouver et la confrontation avec la mort et sa peur d’enfant, qu’il doit terrasser pour enfin se libérer. Au petit matin, le gosse enragé sera devenu un homme.
Ce monologue puissant s’inscrit dans le grand puzzle de l’œuvre de Mouawad, à la frontière entre des pièces majeures comme Littoral, Incendies, Forêts et les derniers opus tels Seuls…On y retrouve les thématiques chères à l’auteur : les liens du sang, la quête existentielle, le rêve, la filiation, les origines, la poésie et les arts et le traumatisme de la guerre toujours.