Dans l’Antiquité, puis au Moyen-âge, les cols des Alpes constituaient les passages entre ce qui est maintenant l’Italie et la France et la voie domitienne, la route entre les Alpes et la vallée du Rhône.
A partir du XIXe siècle, l’exode rural vide les villages isolés et modifie en profondeur la géographie des espaces habités.
Depuis les années 70, les conditions ont de nouveau changé. Le département, devenu Alpes de Haute-Provence, présente un solde migratoire positif. Les familles ont recommencé à s’installer, attirées par la beauté des paysages et l’invention d’une nouvelle sociabilité. C’est cette histoire longue et mouvementée, faite d’allers et de retours, que présente le musée de Salagon.
Il s’agit de comprendre qui sont les bas-alpins contemporains, de quelle histoire complexe ils ont hérité, forgés par l’âpreté et la beauté grandiose de ce territoire.
Une exposition ethnologique
Le public est invité à observer de nombreux objets du quotidien issus des collections du musée, mais aussi documents d’archives qui retracent :
- La mobilité dans la société traditionnelle de la haute Provence
l’histoire des gavots, l’émigration au Mexique, les métiers de colporteurs et de bergers…
- L’Exode rural et le renouveau avec l’arrivée de réfugiés italiens, Harkis puis les migrations de types économiques.
- Les néo-ruraux des années 70 -80 et les nouveaux arrivants
Salagon présente le résultat de deux enquêtes ethnologiques contemporaines. La première, terminée en 1999, a été menée sur les « néoruraux » installés autour de Forcalquier entre les années 70 et 80. La deuxième a été commandée cette année par le musée.
Elle a pour but de dessiner un portrait des nouveaux habitants, de ceux qui sont venus s'installer depuis moins de dix ans.