chargement en cours

Corpi Ingrati

Du 9 au 12 mars la musique de Claudio Monteverdi, compositeur Italien du XVI ème et XVII ème siècle se faisait entendre au Ballet National de Marseille.

Publié par Pauline . le 20/03/2017
Corpi Ingrati

«  Corpi Ingrati » donnait  vie au « Balli » œuvres dites chorégraphiques lors d'un spectacle en deux parties bien distinctes. 

Le premier tableau, Concerto Soave, composé de chanteurs et de musiciens, nous transportait à travers deux madrigaux de Claudio Monteverdi « Il Ballo di Tirsi e Clori » et « Volgendo il Ciel ». Jean Marc Aymes, directeur musical, se comportait en maître de cérémonie afin de nous situer l’œuvre dans le temps et l'espace et nous permettre de profiter pleinement de ces bals. 

Dans le deuxième tableau, un décor percutant s'offre à nos yeux.
Un panneau « Bienvenue dans le bien et  le mal » surplombe le plateau, un fil barbelé traverse l'avant-scène laissant apparaître des pancartes où nous pouvons lire des phrases de révoltes telles que « Où est notre vérité » ou encore « Unissez-vous ». Une bande son composée de discours politique, de bruits de manifestations.

Dans ce troisième madrigal, nous pouvons imaginer « la bouche de l'enfer », nous voilà entré dans « Il Ballo delle Ingrate », toujours interprété par Concerto Soave. Sur les quatre voix (Amour, Venus, Pluton et l'Ingrate) évoluent quatre danseurs du BNM Next, quatre interprètes qui joueront aussi le rôle des ombres de l'Enfer.

Une prestation poignante

Des images frappantes qui nous ramènent aux problèmes d'actualité : les danseurs se cachent le visage grâce à des pancartes et des jeux de lumière, des écriteaux portés haut, une gestuelle et une interprétation forte. La fin est explosive avec une image marquante : un danseur exprime sa rage alors qu'une chanteuse gît au sol.   Avec « Corpi Ingrati » le projet « le corps en récolte » de Emio Greco et Pieter C. Scholten, directeurs du Ballet National de Marseille, dépasse l'aspect purement physique pour s’étendre à la notion d'individu dans la société.

 Un bel hommage aux œuvres de Claudio Monteverdi revisitées au temps d'aujourd'hui.

 

Marine Romano

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies.