Habitées de visions en noir et blanc qu’il décline en objets singuliers, installations paradoxales, vêtements, dispositifs, dessins au stylo, les œuvres de Floryan Varennes disent sur le mode de la bienséance, une méditation forcenée sur la violence faite au corps de toute éternité.
Chacun est corps et chaque corps est ce mixte singulier de tête et de jambes que recouvrent des vêtements dont la chemise et la veste pour les hommes sont aujourd’hui l’emblème.
À partir de ce fond, de vêtements et textiles issus du monde médical et des matériaux qu’on y utilise, un monde qui parle en lui la langue de la mère, Floryan Varennes déploie un univers dans lequel les fantasmes y sont réduits à leur plus simple expression.
Ici l’apparente banalité des objets est complètement métamorphosée par leur traitement. Il les agrandit, les démultiplie, les étire, leur adjoint perles, franges ou épingles, chaque fois pour leur faire joindre les bords du rêve.
La véhemence douce et implacable du jeu social, des contraintes habituelles à travers lesquelles survivent des rites plus anciens qui transparaissent encore dans ces situations quotidiennes, constitue le véritable sujet de son travail.
Texte de Jean-Louis Poitevin