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Le Musée Départemental de l'Arles Antique partage son expérience dans la restauration des mosaïques

Si le public connaît le musée bleu pour ses expositions et ses trésors antiques, c'est aussi un atelier spécialisé dans la restauration de ces trésors et notamment des mosaïques. Un savoir faire inédit, partagé dans toute la Méditerranée.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 23/11/2016
Le Musée Départemental de l'Arles Antique partage son expérience dans la restauration des mosaïques

Il n'existe que deux ateliers publics en France qui maîtrisent la technique de la restauration des mosaïques. C'est pour ces compétences pointues que la fondation Getty a demandé au musée de former des conservateurs issus de plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée dans le cadre du programme Mosaïkon.

Le musée bleu, avec son atelier, est devenu une référence dans la restauration des trésors antiques en Europe. Il travaille de concert avec le Louvre dans la restauration de mosaïques découvertes en France mais aussi sur tout le bassin méditerranéen. "Nous avons récemment restauré une mosaïque en provenance de Gaza, mais aussi d'Algérie et de Tunisie", explique Ali, l'un des restaurateurs de mosaïques du musée. C'est un travail minutieux et de longue haleine. Par exemple, pour la mosaïque trouvée sur le site de la Verrerie à Arles qui mesure 25m², il faudra entre 8 et 10 mois de travail aux cinq personnes de l'équipe de l'atelier pour la restaurer entièrement.

Face aux dégradations du temps et au vandalisme dans certains pays, l'objectif de ces échanges méditerranéens est donc de faciliter cette course contre la montre en dotant les différents pays de restaurateurs autonomes. Une démarche qui s'inscrit dans une mise en réseau des connaissances et au delà, avec des échanges culturels permettant de faire découvrir et partager cet héritage commun au travers de ces trésors antiques.

Les étapes de la restauration des mosaïques

La dépose

En fonction de leur intérêt, les mosaïques sont soit laissées sur site, soit il est décidé de les amener dans un musée. C'est la délicate phase de la dépose qui va permettre de les déplacer sans les abîmer.
Après avoir dégagé sa surface, les archéologues enveloppent tout d'abord la mosaïque avec un voile de coton. Elle est ensuite découpée proprement en petits morceaux de quelques dizaines de centimètres. La phase la plus délicate sera ensuite de décoller ces blocs du mortier antique.

La restauration dans l'atelier

Une fois arrivé à l'atelier, la restauration de la mosaïque va réellement commencer. Deux objectifs : la rendre présentable et durable. Désormais, les restaurateurs n'utilisent plus des dalles en béton mais une matière en nid d'abeille qui offre une meilleure résistance au temps.

En surface, la mosaïque est également traitée : un travail de micro sablage permet par exemple de lui rendre ses couleurs originales. Un vernis peut éventuellement être apposé.

crédit photos : MDAA

 

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