Le décor avec ses deux mâts qui ne sont pas sans évoquer la fameuse «galère» inventée par Scapin, les costumes colorés, la composition musicale riche, participent à composer un univers polyphonique éclatant. Au milieu des numéros de jonglage ou de funambulisme, les personnages de Molière prennent vie sous des apparences clownesques.
Écrite en prose, la pièce rejoint finalement là son identité d'origine, apparentée à la tradition de la commedia dell'arte. De surprises en surprises, on suit Scapin passé maître dans l'art de dérouler l'intrigue dans un spectacle où le burlesque se laisse aussi parsemer d'instants poétiques.