Chansons Sans gêne aurait très bien pu s’appeler l’histoire d’une émancipation. De l’émancipation d’Yvette Guilbert à celle de ses héritières que sont Anne Sylvestre, Barbara…
Yvette Guilbert fut avant 1900 la reine incontestée du Caf’Conc. Après les années 1910, elle interprète un répertoire de chansons plus littéraires, puis à plus de 60 ans elle entame une carrière cinématographique. Mais parallèlement elle a toujours mené un combat pour l’émancipation des femmes.
Pour dire l’histoire de cette femme, il aurait fallu trois spectacles. Nathalie Joly en a déjà joué deux. Et c’est le troisième, mis en scène par Simon Abkarian qui est proposé au Comœdia. Ces deux là sont unis par l’amour de la comédie musicale américaine.
Le choix de la mise en scène nous entraîne dans un spectacle intemporel où Yvette approche Janis Joplin, Nina Hagen, Catherine Ringer… et où peu à peu les chanteuses s’affranchissent des textes masculins pour écrire leur histoire.