General Elektriks
Treize ans déjà que Hervé Salters chahute les théories de la relativité musicale en même temps qu’il agite les foules. Paradoxal, génialement, ce conteur électrique a fait des itinérances – géographiques comme musicales – une affaire d’explorations. To Be A Stranger, quatrième étoile à porter à son veston d’amiral, prend ainsi le contrepied de son prédécesseur.
To Be A Stranger explore la condition de l’être, jusqu’au néant. “The Man Who Unraveled” flirte avec la fable, dans le prolongement d’une anecdote vécue : convoqué par les services d’immigration américains, Hervé se rend compte qu’il lui est quasiment impossible d’y laisser ses empreintes… “Un phénomène apparemment classique pour les musiciens qui jouent des claviers. Les doigts se polissent, au point que les empreintes s’effacent. Je suis parti de là pour raconter l’histoire d’un type dont les lignes de la main disparaissent, et qu’à la fin les gens ne voient plus”.