Peux-tu nous parler de ta rencontre avec Nina ? Pourquoi avoir fondé ce groupe ?
"Avec Nina, on s’est rencontré il y a longtemps alors que je faisais des études de musique. On s’est rencontré via un autre projet, on répétait dans un local derrière chez mes parents et on a de suite senti qu’on serait important l’un pour l’autre. On est aujourd'hui très amis et aussi en phase artistiquement. Dès le début ça a été simple et évident. On savait qu’on bosserait ensemble et on essaie toujours de faire un maximum de choses tous les deux.
Ca a pris quelques années, on a eu plusieurs phases, on a même été colocataire à un moment donné! Elle faisait des petits bouts de morceaux dans sa chambre, et je trouvais ça super. On s’est dit qu’on devait faire un projet tous les deux, à la base c’était de l’électro. J’avais pas de matériel en fait."
"Nous sommes amoureux de la mélodie d’abord."
Pourquoi chanter en anglais ?
"Nous sommes amoureux de la mélodie d’abord, on a toujours fait le texte en dernier. On veut donner une sensation globale texte/musique. On ne voulait pas que toute la focale se fasse sur le texte, on voulait créer un univers, une sensation globale. C'est comme ça qu'on a procédé pour notre premier album. Il y a beaucoup de français qu’on admire Dominique A, Vincent Delerm,... le français nous attire on commence à écrire en français c’est un nouveau challenge."
Comment composez-vous ?
"On peut arriver l’un ou l’autre avec un morceau complet, mais on laisse toujours de la place à l’autre pour le réarranger à sa manière. On essaie de composer aussi. J’ai souvent des idées en rêve la nuit et j’essaie de les mettre en musique, puis je fais écouter à Nina.
On essaie de construire dessus ensemble, on se laisse du temps pour arranger et pour réécouter, car parfois on a l’impression d’avoir fait un morceau super et 3 jours après on se rend compte que c’est naze."
On retrouve de la mélancolie dans vos chansons. Pourquoi ce thème vous attire-t-il ?
"Ce sont des morceaux qui décrivent nos vies et nos état d’âmes, le recul qu’on a sur les expériences qu’on a vécues. Tu peux vivre des épreuves et faire un bilan, voir comment ça t’a grandi, on essaie de penser à ça.
Il y a des épreuves de vie dont il est difficile de se remettre donc on essaie de garder du positif même quand on en parle. Jimmy résume pas mal l’ensemble, c’est un morceau sur les personnes qui nous ont inspirées pour devenir des gens meilleurs. Des gens qui sont positifs et ont un regard sur la vie tellement chouette que ça donne envie d’avancer et de transmettre quelque chose de positif à notre tour."
"La musique c’est l’art du temps il faut se laisser du temps pour composer."
Vous avez été nommés aux Victoires de la Musique. Une belle salutation de votre travail. Que pensez-vous de votre succès ?
"On ne s’y attendait pas. On est très heureux, ça nous permet de vivre plein d’expériences extraordinaires, de rencontrer des gens. Des gens qui nous ont aidé à faire un album qu’on aime et qu’on avait envie de défendre avec le cœur. C’est hyper positif, tout le monde est porté par tout ça.
On garde les pieds sur terre on a chacun de très jeunes enfants, ça nous pose on a juste envie de composer plus, tout en gardant un équilibre."
Pourquoi avoir choisi le désert bolivien pour tourner le clip de Sirrens Calls ?
"On cherchait des images qui procurent une émotion dans la même veine que le morceau, sans que ce soit une manière de raconter l’histoire en images. On était attaché au fait d’avoir un décor réel et en regardant des photos sur internet on s’est dit que ce paysage lunaire sublimerait le morceau. L’idée est encore de créer une émotion, une sensation unique, une émotion sincère mais sans donner toutes les clés pour que ça fasse écho chez chacun."
Quels sont vos projets ?
"On a commencé à composer le nouvel album. On est dans une phase où on essaie de rassembler un maximum d’idées. C’est difficile de prévoir ou de définir, il n’y a pas d’instant idéal pour créer. La musique c’est l’art du temps il faut se laisser du temps pour composer. On essaie de le faire bien et d’avoir le recul nécessaire pour créer. "
Cats On Trees - Clip Jimmy
Cats on Trees en concert dans la Région PACA :
