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Le soleil a brillé pour le tourisme à Marseille cet été

Les professionnels du tourisme affichent un bilan positif pour cette saison estivale même si la communication avec la municipalité reste complexe.

Publié par Jean-Baptiste Fontana le 19/09/2022
'Le soleil a brillé pour le tourisme à Marseille cet été'

« Le soleil a brillé pour le tourisme à Marseille cet été. Les choses ont été plus apaisées et mieux régulées » se félicite Marc Thepot, le pésident de l'Office Metropolitain de Tourisme et des Congrès de Marseille. 

Cet été, les touristes ont bien été au rendez-vous à Marseille avec une stabilité estimée par rapport à l'année passée de la part de l’office du tourisme qui note un léger recul de 4% sur l’hôtellerie compensée par une forte hausse des prix, de l’ordre de 9%. Mais ces chiffres sont très parcellaires, le seul indicateur fiable de la présence touristique est la taxe de séjour car elle agrège Airbnb et les hôtels, mais son montant n’est pas encore connu pour cet été.

Une chose est certaine, cet été a vu le retour d’une clientèle étrangère : Beaucoup d’Européens mais aussi des Américains et des Canadiens. Le Canada bénéficie à nouveau d’une liaison directe avec Marseille Provence, ceci permet d’avoir un impact immédiat pour le tourisme dans le département.

L’autre tendance positive que note l’office du tourisme, c’est un allongement de la durée du séjour, entre 3 et 5 jours en moyenne. Marseille se positionne comme une base de départ pour découvrir la Provence.

Tout n’est pas merveilleux non plus. Du côté des commerces, Guillaume Sicard de la fédération des commerces du centre ville souligne une belle saison, mais uniquement dans l’hyper centre. Marseille souffre toujours et encore de ses maux, insécurité et saleté restent un problème pour de nombreux touristes.

 

Face au tourisme de masse, quel tourisme demain à Marseille ?

Et d’une manière générale, c’est le tourisme dans sa globalité qui est remis en cause, et notamment par la mairie qui a multiplié tout l’été les signaux négatifs à l’égard des visiteurs.

Pendant quelques semaines encore, l’office du tourisme de Marseille est géré par la métropole, avant de passer dans le giron de la mairie, et cette dernière assume d’avoir une vision différente de celle de la région et de la métropole.

Laurent Lhardit, l’adjoint au tourisme durable plaide lui pour une désaisonnalisation, et surtout mettre fin au tourisme de masse.

« On veut travailler sur un tourisme de proximité, culturel et apaisé » explique l’élu qui constate que de plus en plus de Marseillais se braquent contre le tourisme et ses effets pervers de plus en plus visibles comme la saturation des lieux touristiques et les difficultés de logement pour la population face à la multiplication de l’offre saisonnière.

L’épisode de la pétition contre les navires de croisières accusés de polluer l’air a cristallisé cet été la nouvelle politique municipale en terme de tourisme, ou du moins ce qu’elle ne veut plus : le tourisme de masse.

Reste à définir le profil du bon et du mauvais touriste : « Un touriste qui s’intègre pleinement dans l’économie locale » explique Laurent Lhardit, en vantant le système Airbnb qui permet aux visiteurs de consommer local, mais qui contribue aussi à la spéculation foncière en centre ville.

La grotte Cosquer a fait le plein pour sa première saison

La réplique de la grotte Cosquer a vu défiler dans son sous-sol 300.000 visiteurs depuis son ouverture en juin.

Parmi les lieux les plus demandés, il y a toujours la Bonne Mère et le parc national des Calanques dont la limitation d’accès à Sugiton montre un bilan globalement positif mais aussi des incompréhensions : certains touristes ont compris que la limitations s’appliquaient à toutes les calanques et pas seulement à celle de Sugiton. Résultat, la fréquentation des calanques apparait en légère baisse cet été.

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