Dies Irae est « le libre chant des jours terribles de la justice et du châtiment », un court texte prophétique, composé de deux chants, eux-mêmes scindés en chapitres numérotés, de longueurs très inégales, faits parfois d’une ligne, parfois de plusieurs pages.
Après l’avoir lu, j’y suis souvent revenu, avec toujours la même fascination pour cette parole simple et étrange, pour son mystère et sa profondeur. Il m’est devenu intime. C’est pourquoi, lorsque je me suis décidé à en faire un spectacle, il m’est apparu comme nécessaire et évident de tenter moi-même de le porter.
Le narrateur, Geronimo Pascagna est tout à la fois assassin, prophète, poète, fou emprisonné. Il raconte un cataclysme qui un jour a détruit les murs de sa prison, sa ville, et peut-être le monde. Un cataclysme inespéré qui lui a rendu sa liberté. Il raconte son errance avec d’autres prisonniers à travers les ruines. Il chante la liberté retrouvée, les rencontres étonnantes, extraordinaires et affreuses au milieu des décombres.