C'est une distinction rare en France: l'inscription non pas d'un monument, mais d'une ville dans sa globalité sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce lundi 13 janvier 2020, M. Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, et M. Franck Riester, ministre de la Culture, ont annoncé cette candidature. Elle devrait être examinée lors de sa session de juillet 2021.
"Nice, capitale du tourisme de riviera" est donc officiellement candidate au patrimoine mondial de l’UNESCO.
"C’est le modèle de développement culturel, patrimonial et touristique de la France qui est ainsi mis en valeur." Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des affaires étrangères
Le dossier de candidature devrait faire apparaître l'histoire atypique du tourisme à Nice, qui a l'origine était une destination hivernale et qui a façonné tout le paysage.
L'essentiel de la candidature met en avant Nice comme "un ensemble urbain de près de 600 hectares constitué, de 1760 à nos jours, par deux siècles et demi d’activité touristique et par le rôle exclusif que celle-ci a joué dans le développement urbain de Nice."
"C’est à Nice qu’est apparu, à la fin du XVIIIe siècle, un nouveau type d’urbanisme destiné à la villégiature d’hiver, puis, dans un second temps, au tourisme d’été. Sur un site exceptionnel, entre mer et montagne, s’est constituée, à partir d’un noyau urbain préexistant, une ville nouvelle et cosmopolite dont le développement a été, entre 1760 et 1960, déterminé par la fonction de villégiature.
À partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, le succès international de Nice a inspiré l’aménagement d’établissements similaires le long des côtes présentant des caractéristiques de relief et de climat comparables. Nice, en raison de son échelle urbaine et de la diversité des strates de patrimoine qu’elle comporte, constitue le modèle de référence de ville de riviera."
Parmi les atouts et éléments inédits qui vont porter la candidature niçoise, Christian Estrosi souligne "son urbanisme régulé, ses espaces verts plantés d’essences exotiques, ses promenades au premier rang desquelles l’emblématique Promenade des Anglais, son patrimoine de villégiature, reflet d’apports venus du monde entier, avec ses villas, ses hôtels, ses palaces, ses « palais », ses immeubles d’agrément, ainsi que ses lieux de cultes et de sociabilité."
Pour Franck Riester, le ministre de la Culture: "Le dossier de Nice, que nous avons décidé de défendre cette année, est profondément original. Il s’agit de reconnaître la valeur patrimoniale d’un type d’urbanisme inédit : cosmopolite et orienté vers les loisirs. Ce qui s’est joué à Nice à partir de la fin du XVIIIe siècle, c’est l’invention d’une part importante de notre modernité."
