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Fabrice Eboué n'a plus rien à perdre et nous l'avons rencontré

En tournée actuellement avec son spectacle Plus rien à perdre, l'humoriste Fabrice Eboué nous donne sa vision du politiquement correct, nous parle de ses inspirations et nous offre un retour sur ses 20 années de carrière.

Publié par Pauline . le 05/11/2019
Fabrice Eboué n'a plus rien à perdre et nous l'avons rencontré

Fabrice Eboué est celui que tout inspire! Actualité, histoires familiales, faits divers, quotidien... et comme il n'a plus rien à perdre, il se lâche! Alors pour cette interview, on lui a soufflé des mots et on l'a écouté!

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Farbice Eboué, si on te dit ...

Politiquement Correct

Fabrice Eboué : Je dirais que c'est une attitude que l'on adopte selon le lieu où l'on se trouve! Il y en a beaucoup dans les médias. Je dirais que ça va à l'encontre du métier que j'ai choisi. Politiquement correct c'est ce qui tue un artiste, ne plus être libre mais c'est aussi ce qui se passe dans la société où l'on vit! On est dans des cases et on n'ose plus en sortir! Politiquement correct c'est aussi ne pas vouloir se faire d'ennemi, alors que pour moi un artiste ne doit pas être dans le calcul, il n'est pas là pour se faire des ennemis et il n'est pas là pour se faire des amis non plus, mais exprimer une pensée à travers son art. Politiquement correct même si à des moments je le suis aussi, je ne vais pas me mentir parce que je sais où je me trouve et il y a des choses que l'on ne peut pas aborder d'une certaine manière en tout cas. Quand je suis sur scène, je suis réellement libre et ce n'est pas le politiquement correct qui va dicter mes spectacles! Bien au contraire. L'artiste doit être, je pense, un ennemi du politiquement correct, mais ça ne veut pas dire qu'il faut provoquer gratuitement ou être systématiquement à l'encontre de tout.

Limites

Fabrice Eboué :  Mon seul censeure, c'est mon public! Parce qu'il me connait, qu'il me fait confiance, qu'en 20 ans de scène on s'est apprivoisé l'un et l'autre! Je crois en l'intelligence de mon public. J'ai un public qui me ressemble, qui est mixte par plein d'aspects. Je lui fait confiance et quand je suis en rodage de spectacle, si je dis quelque chose de maladroit, mal amené ou pas drôle tout simplement et bien il me sanctionne. Alors je sais que quand il rit, c'est valable. Ce n'est pas une censure de pensée mais une censure de manque d'efficacité tout simplement. Mes limites, sont tout simplement là où mon public ne rit pas!

L'actualité

Fabrice Eboué : J'ai plutôt tendance à m'inspirer du tragique, les faits divers c'est quelque chose que j'aime bien! Je ne fais pas du rire avec du rire! Moi je ne m'inspire jamais des comiques car pour moi on rit plus du tragique. Avec l'affaire Dupont de ligonnès on voit à quel point l'actualité peut devenir comique malgré elle!

Cinéma

Fabrice Eboué : Le septième art comme on dit, j'y suis arrivé par hasard, je ne suis pas un cinéphile à la base. Je ne me destinais pas à ça! C'est venu par hasard via ma complicité avec Thomas Ngijol. Il y a une idée qui a été balancé et petit à petit les choses se sont réalisées et cela a été un large succès! J'ai appris, j'ai aimé et j'ai continué avec mon premier film en solo Coexister il y a deux ans. Je ne suis pas un boulimique de cinéma mais j'espère que ça va continuer, j'essaie de faire les bons choix et je prends mon temps.

Scolarité

Fabrice Eboué : Cela n'a pas été le meilleur point de mon existence mais malgré tout je pense que la scolarité est là pour nous donner une discipline de travail. Je n'ai jamais accepté le moule de l'école et effectivement j'ai été viré à sept reprises malgré un prof d'histoire-géo qui s'arrachait les cheveux car il fallait me recaser quelque part. Pour écrire des films, des spectacles, je suis quelqu'un de très rigoureux et je crois que les écoles strictes et la rigueur de mes parents m'ont aidé mais si je n'ai pas fait un bac+12 pour devenir gynéco comme mes frères et soeurs et mon père mais j'ai fait un bac+12 comique en candidat libre!

Quarantaine

Fabrice Eboué : La quarantaine ça été pour moi le début de ce spectacle et je l'ai abordé assez sereinement. Je crois que 40 ans c'est un virage, on a encore des rêves professionnels à 30 ans, à 40 on est à un moment où on est installé professionnellement, biologiquement. A 40 ans soit les choses sont assises soit ça devient plus compliqué. J'ai eu la chance de réaliser mes envies avant 40 ans, j'ai été comblé, j'ai un enfant de 5 ans mais c'est vrai que le côté familial reste à travailler lors de cette quarantaine!

20 ans de carrière

Fabrice Eboué : Ca file vite! J'ai passé de très bons moments à apprendre dans les petits cafés théâtre. Ce que j'ai vu en 20 ans de carrière c'est l'évolution de mon métier, à quel point les réseaux sociaux ont tout changé, quand je démarrais il y avait 20 comiques sur Paris, tout le monde se connaissait. Et aujourd'hui ça été multiplié par 10 voir par 100 et la concurrence est bien plus rude! Mais il y a aussi des moyens de se mettre en avant plus variés, plus intéressants, donc voilà le métier a changé mais je ne suis pas crispé car j'ai réalisé mes rêves et mon plaisir c'est l'écriture et continuer à jouer à Aix en Provence, Marseille....

Fabrice Eboué, à voir sur scène à Aix en Provence et à Hyères


 

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