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Retour sur les Ecales 2009

Après Les Suds à Arles, le Théâtre Antique d'Arles recevait les Escales du Cargo du 23 au 25 juillet. Deux soirées, deux ambiances, retour sur cette nouvelle édition.

Publié par Pauline . le 19/04/2006 - Modifié le 07/06/06 14:48
Retour sur les Ecales 2009

Malgré l’annulation de la soirée du 22 juillet (Fat Freddy's Drop et Alice Russell), le public à pu vivre des instants musicaux magiques dans le cadre enchanteur du Théâtre Antique.

Java
C’est Java qui a ouvert les festivités jeudi 23 juillet devant une fosse pleine à craquer. Bonne humeur au rendez-vous, le public est vite rentré dans le jeu de ces quatre Parisiens. Au programme rap, musette et rock’n’roll dans une ambiance délirante. Deux heures durant lesquelles on se marre (refrain d’une des chansons du groupe), on se lâche, bref que bon !

Java interprête les titres de son dernier album Maudits Français mais également les incontournables que le public acclame avec bonheur. Et il ne se fait pas prier pour participer : il chante en cœur, il monte sur scène danser la musette, il se déplace d’un coin à l’autre de la fosse…
Une boulangère Arlésienne monte sur scène avec le groupe pour interpréter la fameuse chanson « Et avec ceci Ce S'ra Tout ?! » Avec Java on va de surprise en surprise et le final se fait en beauté avec Chréjuman !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Caravan Palace
Le groupe arrive sur scène face à un public déjà conquis et démarre avec deux titres dansants avant d’accueillir la belle Chloé, chanteuse du groupe.
Swing jazz et electro mettent le feu au Théâtre Antique. On se retrouve plongé dans deux époques différences et ça fonctionne. Contrebasse, guitare, violon, clarinette et platines donnent le rythme alors que Zoé Colotis vêtue d’une robe noir (qui se transforme en short en fin de concert) ajoute à ce mélange musical une voix au timbre jazzy et des pas de danses diaboliques !

Le public en redemande, mais voilà toutes les bonnes choses ont une fin, mais une chose est sûre les Escales du Cargo démarrent en beauté !

 

 

 

 

 

 

 

 

Peter Von Poelh
La chaleur du jazz et du swing parisiens ont laissé place au romantisme rock et folk du nord incarné par le suédois Peter Von Poelh et le britannique Peter Doherty.

Serré au milieu de ses musiciens, Peter Von Poelh a jeté sa voix sèche aux accents aigus dans un folk souvent déviant vers un rock sans détonation mais séduisant. Visiblement heureux d'être là, le jeune suédois interprète ses titres avec un élan de conquistador venu s'éprendre du sud. Le public semble conquis à l'écoute de "May Day", ou de "Parliament" (qui n'a aucune allusion politique, rassure-t-il histoire "de ne pas plomber l'ambiance").
Reste que ces élans de générosités ne se figent trop sèchement: alors qu'il s'envole crescendo, le rythme retombe aussi sec à l'en rendre parfois trop monocorde.

Malin, le jeune artiste ravive le public en concluant son concert avec "The story of the impossible" qu'il débute seul à la guitare pour le terminer avec ses musiciens, ceci approuvé par le public qui accompagne son départ de la scène avec une salve d'applaudissements.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Peter Doherty
Puis, la scène se vide peu à peu pour finalement se voir jonchée d'une guitare et son ampli posés sur une estrade recouverte du drapeau d'Angleterre, alors triomphant. Quelques dizaines de minutes plus tard, Peter Doherty s'expose, armé de sa seule guitare pour délivrer son premier album solo, "Grace/Wastelands", l'un des plus bels albums de cette année.

Gambadant sa longue silhouette sur la scène du théâtre romain, Doherty enchaîne: "Broken love song", "Arcady", le magnifique "Last of the english roses". Tournoyant, il chante sous le barouf de sa guitare, ses textes romantiques et instinctifs, en véritable poète faisant résonner ses belles influences, allant de Baudelaire à Wilde.

Ses seuls temps d'arrêt sont consacrés à la lecture d'un mot envoyé par une groupie du public qu'il trouve "nice", manger une chips ou souhaiter l'anniversaire de l'une de ses ballerines. Celles-là même qui virevoltent autour du chanteur le temps de quelques morceaux, les rendant plus lyriques… Le théâtre, mêlant son Histoire vieille de plus de 2000 à la poésie de Peter Doherty et au jeu de lumières, n'en est que plus beau. Bel hommage au lieu.

En acoustique, le jeune auteur se mue dans une prouesse artistique et personnelle le rendant encore plus vulnérable, alors fragilisé par des tabloïds sans pitié. S'extirpant gracieusement de l'image dominant du rocker anglais, Peter Doherty, à poil, se donne en poussant une voix d'ange (amplifiée par de bels effets de son) qui finit de le confirmer dans un rôle de poète maudit sans pour autant prétendre à l'obscurité à l'écoute de ses textes, brillants.

Après avoir quitté la scène, presque comme un voleur, Doherty revient pour une dernière interprétation: "Delivery straight to the heart of the misery"… quoi de mieux?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Pauline Volton, Salima Kettar
Photos : Nicolas Alcina, JB Fontana

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