Ecrit et mis en scène par Anne Berest pour Lolita Chammah, artiste accomplie au théâtre comme au cinéma, le monologue balaye allègrement toutes les idées reçues sur l’instinct maternel et les joies de l’enfantement. La parole est directe et sans fard : être une jeune mère exilée aux États-Unis, spécialiste en sciences du cerveau, n’a rien du miracle annoncé.
Le décor est planté, désordonné : une table basse, des fleurs éparses, des peluches encore empaquetées, des tasses de thé sur un plateau. On croit que tout va bien alors que tout va mal quand, à l’heure de la tétée du nouveau-né, la femme s’installe sur le canapé et s’adresse aux visiteurs. S’en suit un hilarant délirium sur les risques d’allergie aux fleurs, la crainte d’une pneumonie, la mode des couches biologiques, le chemisier auréolé du lait maternel…
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