Interview : Marina

Tryo et Da Silva ont signé des titres de ton album, comment cela s’est passé ? Pourquoi ces artistes ?
Tryo et Christophe Mali c’était mon vrai rêve, ça et Jean-Jacques Goldman… Mais je crois que cela ne se réalisera jamais, mais bon pourquoi pas !
Sa générosité, sa voix, j’aime beaucoup ses textes, je trouve qu’il a une belle plume et ça correspondait à mes attentes dans l’écriture, donc ça la très bien fait.
Da Silva, je ne connaissait pas trop, et j’ai découvert à ce moment là et j’ai beaucoup aimé, en fait ! On s’est rencontré, au début c’était un peu conflictuel, il était très contre la télé-réalité, très catégorique. Moi, j’assumais complètement, puis ça lui a plus et de fil en aiguille, on est venu à réaliser l’album.

Comment tu t’es retrouvée à la Star Ac’ ?
C’est une coïncidence, ce n’est pas un choix délibéré au départ. J’ai fait un casting dans le sud, et quelqu’un m’a repéré et m’a proposé de passer des essais sur Paris pour la Star Ac’. J’y suis allé un peu dans la négation, parce que ça me faisait peur, c’est une grosse machine. Peut être que ça a démarqué des autres, et une fois que j’ai été prise, j’ai pas refusé !

La voie « classique », ça ne te tentais pas ?
J’espère que j’ai gagné du temps, peut être le hasard aurait fait que j’aurai réussi très vite, mais je ne crois pas, c’est vraiment difficile et même en ayant fait la Star Ac’, c’est très dur. Donc, la voie classique, pourquoi pas, mais bon aujourd’hui, il y a tellement d’émissions qui nous appâtent une peu, qu’on a envie d’essayer quand même.

Mais aujourd’hui, est-ce que ton public est le même que celui de la Star Ac’ ? Est-ce que tu ne dois pas reconquérir un nouveau public ?
Je pense, oui. Le problème, c’est que le public de la Star Ac’, il passe très vite à autre chose. Et donc, il n’est pas spécialement attaché à un artiste. Mais ca prend du temps, pour amadouer un autre public. Il peut avoir des idées très claires, très arrêtées, et puis le fait que je l’assume, c’est aussi très délicat.

Qu’est ce que tu leur dis justement à ces gens qui critiquent la Star Ac’ mais qui peuvent quand même aimer tes chansons ?
Je leur dis que cela fait parti de mon parcours, et que je suis très fière de l’avoir fait. Pour savoir vraiment ce que c’est il faut le vivre. Le critiquer, oui, il y a des choses négatives dans la Star Ac’, on exploite un peu les gens, on se moque un peu d’eux avec l’histoire des textos… mais il y a quand même des vrais gens, des vrais artistes dedans qui aime la musique et qui ont pour but de faire des albums et des concerts, et ça faut pas l’oublier non plus.

Comment s’est passer l’écriture de ton album ? Tu avais déjà des textes avant la Star Ac’, tu en a écris des nouveaux…
C’est exactement ça, on a mis en place une petite équipe : un réalisateur et un co-réalisateur et j’ai présenté une maquette d’environ une quarantaine de titres qui étaient prêts. On en a sélectionné une dizaine qu’on a mis sur l’album et on en a écrit 4. On les a retravaillé, et je les ai retouchés… à contre cœur !

C’est toi qui écrit les chansons et les paroles ?
Oui, je compose et j’écris. Mon truc vraiment c’est l’écriture. J’écris parce que je suis inspiré par un lieu, une émotion… Et après la mélodie vient assez vite dans la tête. C’est très naturel en fait, il n’y a pas trop de « stratégie technique ». La plupart du temps c’est très fluide.

La scène, comment cela se passe ?
Il y a eu la scène avant la Star Ac’, pendant et après. Ce sont trois choses différentes. Maintenant je suis beaucoup plus épanouie, même si je me cherche encore sur scène. C’est le début, il y a moins de public, j’essuie les plâtres. C’est une continuité, il y a eu un pic à un moment, c’est redescendu et la il faut remonter. Mais je le fais avec plaisir et la scène, j’adore ça !

Photos et propos recueillis par Jean-Baptiste Fontana

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Marine, Tout me revient, le clip