Non, je ne vois pas dans l’œuvre de Caroline Secq de message de dénonciation de la pollution des mers, je ne vois pas non plus de « récup’art » de type « brut » ou « singulier »... Je vois seulement un magnifique et très personnel travail de composition, intelligent, ludique et sensible, plein d’inventivité et de plaisir dans la mise en forme, entièrement dédié à la seule sublimation d’un matériau d’une grande richesse sensuelle, chargé certes fantasmatiquement par des années de macération au gré des courants marins, mais qu’il faut prendre pour ses qualités plastiques immédiates, pour sa beauté intrinsèque et non pour ses aventures passées.
Et c’est dans ce dépassement de l’histoire vécue des objets qu’elle assemble, dans leur retrouvailles au bout d’un long voyage, sur une autre histoire, que la création de Caroline Secq est forte, distanciée et unique. »
Pierre Souchaud